Paris : après l’incendie de Notre-Dame, les sols voisins pollués par le plomb mais pas l’air
La préfecture se veut rassurante sur la qualité de l'air. Mais les sols avoisinant la cathédrale en contiennent une quantité importante.
La préfecture de police a demandé à son laboratoire central (LCPP) d’analyser les concentrations en plomb dans l’air et dans les poussières déposées après l’incendie de Notre-Dame.
Jeudi, elle a publié un communiqué se voulant rassurant, du moins en ce qui concerne l’air ambiant : “L’analyse de l’ensemble des prélèvements réalisés depuis l’incendie de la cathédrale Notre-Dame indique qu’il n’y a pas de risques liés à l’absorption de plomb lors de l’inhalation de l’extérieur, mais confirme la présence de poussières de plomb aux alentours immédiats de la cathédrale […] Toutes les valeurs recensées sur l’Île de la Cité sont inférieures au seuil réglementaire de 0,25 μg/m3”.
Parvis et voies avoisinantes polluées
Car il n’en va pas de même pour les sols situés aux abords immédiats de l’édifice. Ainsi, le LCPP indique qu’ont été relevés des “dépôts de poussières résiduelles de plomb”, tant au niveau du parvis que dans les rues avoisinantes avec “une présence ponctuelle très importante de plomb dans les sols, à des niveaux d’environ 10 à 20 g/kg de sol, par comparaison à la valeur repère du Haut conseil de santé publique de 0,3 g/kg”.
L’Agence régionale de santé (ARS) a été informée de ces résultats d’analyse. Elle incite les riverains à “Privilégier l’emploi d’une serpillière humide, plutôt que d’un balai ou d’un aspirateur, pour nettoyer son logement, se laver régulièrement les mains (particulièrement avant les repas ou après un contact avec le sol), garder des ongles courts et ne pas se les ronger, laver fréquemment les jouets des enfants et autres objets qu’ils sont susceptibles de porter à la bouche”.