Paris : Anne Hidalgo veut supprimer la grande roue de la Concorde
Anne Hidalgo va proposer la suppression de la grande roue de la place de la Concorde, exploitée par Marcel Campion, lors du prochain conseil de Paris.
Plus que jamais, le bras de fer semble engagé entre la mairie de Paris et les exploitants de manèges. Alors que les forains multiplient les actions « coup de poing » ces derniers jours pour protester contre la suppression du marché de Noël de l’avenue des Champs-Élysées, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé que la suppression de la grande roue de la place de la Concorde, exploitée par « le roi des forains » Marcel Campion, allait être discutée lors du prochain Conseil de Paris.
Une institution depuis 1993
Ce sont nos confrères de RTL qui relaient cette information. Anne Hidalgo a en effet la volonté de proposer le 20 novembre au Conseil de Paris la suppression de l’attraction installée sur la place depuis 1993 et qui permet de profiter d’un panorama exceptionnel et qui rapporte gros à son propriétaire.
Cette volonté avait d’ores et déjà été évoquée il y a un an par les conseillers de Paris qui avaient alors voté pour que cette motion soit remise en débat à l’automne 2017 afin de redonner à la Concorde « son caractère patrimonial ». L’échéance est donc proche et les relations risquent de se tendre encore un peu plus entre Marcel Campion et la municipalité de Paris.
Sous fond d’affaire judiciaire
Il faut dire que le dossier ne cesse de s’épaissir. L’épisode du marché de Noël tout d’abord, pour lequel le Conseil de Paris a voté à l’unanimité la suppression dans sa forme actuelle, tout en validant la non-reconduction de la convention signée en 2015 avec Marcel Campion. Une action illégale selon le forain, car cette convention avait, selon lui, été signée pour 6 ans. Le « roi des forains » qui s’interroge de son côté sur l’ouverture en mai prochain d’un grand parc d’attractions dans le bois de Boulogne, propriété de la mairie de Paris et dont LVMH est le concessionnaire.
Marcel Campion est lui dans le viseur de la justice à cause d’une convention de 2015 qui l’autorisait à installer sa grande roue sur la place de la Concorde. Ce dernier a été en examen pour recel de favoritisme et abus de biens sociaux par rapport à ce dossier.