Paris : 1er mort de froid, Duflot veut réquisitionner les logements vacants
À Paris, le froid a fait une première victime ce dimanche. C’est un homme sans domicile qui a été retrouvé sans vie dans le 17e arrondissement de la capitale. La ministre du Logement Cécile Duflot réfléchit à la réquisition des logements vacants.
L’hiver commence à arriver et ce premier week-end a été très difficile pour les sans-abri. Les températures très basses et le vent qui balaye la France ont causé la mort d’un homme. Ce dernier a été retrouvé sans vie dans le 17e arrondissement de Paris. Cette nuit, il a fait très froid et cette situation est anormale pour la saison. Face à cette situation, la DAL (Association du Droit au Logement) a demandé au gouvernement de faire quelque chose pour les personnes qui n’ont pas de domiciles, ce sont les premières victimes du froid. La ministre réfléchit donc à un plan de réquisitions de 100 000 logements vacants. Elle a également fait part de son inquiétude face au nombre de sans-abri qui ne cesse d’augmenter au fil des années.
Une situation critique
Samedi soir, Cécile Duflot avait estimé que si la situation le demandait « je ferais appel à l’ensemble des moyens disponibles, la réquisition fait partie de cette panoplie. Elle a déjà existé, elle a été mise en œuvre notamment lorsque Jacques Chirac était président de la République parce que la crise était particulièrement difficile ». Malgré cette déclaration, les associations sont inquiètes, car les prévisions de météo France annoncent une vague de froid. Pour le porte-parole du Dal, cette mesure arrive trop tard, car l’hiver est déjà présent en France. Cécile Duflot s’est également engagée à demander un effort à ses collègues pour mettre à disposition les biens de l’État vacants comme les anciennes casernes, les bureaux vides ou les hôpitaux qui ne servent pas.
Depuis plusieurs semaines, les appels pour le SAMU se multiplient. Actuellement, sur les 1200 appels reçus, près de 400 n’aboutissent à aucune solution. Cette volonté de la ministre ne fait pas l’unanimité puisque le président du conseil général des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian (UMP) estime que cette idée est désastreuse du point de vue économique. Sur Radio J, il estimait que « La France n’a pas besoin d’un coup de matraque supplémentaire sur la tête ».