Pandémie, le virus H5N1 (grippe aviaire) en mutation s’adapte à l’homme
De nombreux travaux ont été réalisés sur le virus H5N1, le but étant d’en apprendre davantage notamment sur sa capacité à muter.
Le directeur du laboratoire des virus influenza à Lyon, le professeur Bruno Lina a indiqué que les études présentes sur ce virus doivent être publiées. Elles permettent d’apporter des connaissances non négligeables. En septembre dernier, un chercheur avait certifié qu’il était capable de proposer une mutation de ce virus. Ce dernier aurait ainsi l’opportunité de se transmettre entre les mammifères grâce aux voies respiratoires. Cette hypothèse a donc entrainé une vive polémique puisque la mutation est qualifiée de dangereuse notamment pour l’homme.
La revue américaine Science a donc publié l’ensemble des travaux destiné à mettre en évidence la transmission chez le furet. Les scientifiques sont enthousiasmés vis-à-vis de cette publication qui va permettre dans le futur de trouver des moyens notamment pour combattre une telle propagation. Depuis 2006, le virus de la grippe aviaire existe toujours en Asie ou encore en Afrique. Jusqu’à maintenant les populations volatiles étaient majoritairement contaminées, mais une trentaine d’humains ont trouvé la mort tous les ans. Ces personnes étaient constamment en contact avec des élevages.
Le risque de pandémie humaine n’est pas à négliger. Bruno Lina a ainsi indiqué que « certains affirmaient que cela n’arriverait jamais, d’autres disaient que ça allait arriver très vite. On sait désormais que cela peut se produire, mais cela ne sera pas demain ». Les chercheurs sont conscients de cette éventualité et estiment que le risque est tout de même « potentiellement sérieux ». Les inquiétudes liées au virus sont dues à son taux de mortalité. Le H5N1 tue 60% des cas infectés, a contrario le taux pour la grippe A (H1N1) est de 0.04%