Pakistan : une ado contrainte par ses agresseurs à marcher quasi-nue dans la rue
Dans un village du nord-ouest du Pakistan, une adolescente de 16 ans a été contrainte par ses agresseurs à marcher quasi-nue dans la rue "pour l'honneur". Ses assaillants ont ainsi voulu se venger de la famille de la jeune femme pour une histoire de liaison non validée.
La scène a eu lieu fin octobre dans un village du nord-ouest du Pakistan situé non loin de la ville reculée de Chaudhwan. Une adolescente de 16 ans y a été vue en train de marcher à moitié-nue, contrainte par des hommes qui disaient vouloir ainsi laver l’honneur de leur famille.
Selon une source locale ayant désiré s’exprimer auprès de la BBC sous couvert de l’anonymat, les agresseurs de la jeune femme conservaient une rancœur pour la famille de cette dernière suite à un incident s’étant produit il y a de cela environ trois ans.
Elle marchait à moitié nue pour laver l’honneur d’une famille
Le frère de la victime avait alors été accusé d’avoir donné un téléphone portable à l’une des filles d’un habitant du village afin de pouvoir échanger avec elle dans le cadre d’une liaison secrète. Quand celle-ci a finalement éclaté au grand jour, la famille de la fille s’est sentie offensée, et un conseil des anciens d’avoir eu lieu de manière à proposer une résolution pacifique du problème.
Le jeune homme a été ordonné de régler une amende de 300.000 roupies, soient environ 4.000 euros. Une sorte de condamnation dont il s’est acquitté et qui aurait pu sceller la fin de cette histoire.
Huit hommes arrêtés, un neuvième toujours recherché
Mais la famille de la fille souhaitait apparemment étancher davantage sa soif de vengeance. Alors qu’elle était partie chercher de l’eau à l’étang, la sœur du jeune homme a été attaquée par un groupe d’hommes qui lui ont découpé ses vêtements avant de l’obliger à marcher quasi-nue dans le village.
Un villageois a tenté de mettre fin au supplice avant de s’en faire dissuader par les armes pointées par les assaillants. Une heure après, ces derniers ont laissé partir leur victime. Les forces de l’ordre ont depuis arrêté huit hommes et sont à la recherche d’un neuvième.