Ouvrir le métro et le RER la nuit n’aurait pas d’intérêt selon une étude du STIF
Le besoin de prolonger les horaires des transports en commun la nuit en Île-de-France n’est pas avéré, selon une étude dévoilée par le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF).
Et si les métros parisiens et le RER roulaient toute la nuit ? C’est en tout cas la question que s’est posée le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF) en août dernier poussée par la volonté de la maire Anne Hidalgo. Afin de mesurer l’intérêt de proposer des transports en commun plus tard dans la nuit comme dans certaines grandes capitales d’Europe et du monde, l’organisme a mené une étude.
Les résultats viennent de tomber et à Paris, ouvrir le métro la nuit n’aurait pas vraiment d’intérêt particulier.
Transports en commun la nuit : un besoin qui n'est "pas avéré" en @iledefrance selon une étude du #STIF https://t.co/5vIM5235XW pic.twitter.com/2dNShoLNN4
— Région Île-de-France (@iledefrance) September 30, 2016
Pas de besoins suffisants
Selon l’enquête du STIF, qui s’appuie sur les travaux du cabinet de conseil Alenium, « Les pratiques de mobilité des Franciliens la nuit (entre 21 h et 6 h) ne traduisent pas un besoin de transports en commun lourds (trains, métros, RER) toute la nuit. Les besoins de déplacement baissent considérablement après minuit ».
Par rapport au volume d’une journée, les déplacements nocturnes ne représenteraient que 5 à 9 % du besoin en transport en commun. De plus, si l’ouverture jusqu’à 1 h du matin décidée en 2006 a doublé la fréquentation du métro après minuit, cette fréquentation est lissée sur les dernières heures.
Un frein à la modernisation du réseau
Si les voyageurs ne seraient donc pas forcement plus demandeurs, les régies de transports ne seraient également pas très chaudes pour ouvrir plus longtemps. Pour la SNCF et la RATP, ouvrir plus tard réduirait les créneaux horaires disponibles pour l’entretien et la rénovation des voies et ne ferait que retarder le projet de modernisation d’un réseau qui en a grandement besoin.
Faire tourner le métro 24 h/24 sur toutes les lignes, week-ends et veilles de jours fériés inclus, représenterait un surcoût de 100 millions d’euros voire plus par an sans compter les frais supplémentaires de maintenance. Il serait plus pertinent de développer le réseau de bus Noctilien selon les régies de transport.