A quand le métro ouvert toute la nuit à Paris ?
Après Berlin et Copenhague, la ville de Londres vient de rendre opérationnel son métro la nuit. A Paris, une ouverture nocturne est à l’étude mais les obstacles sont de taille.
De nombreuses grandes capitales et villes d’Europe et du monde entier proposent un service de métro la nuit telles que Washington, New York, Berlin, Copenhague et maintenant Londres mais à Paris ce n’est pas encore le cas. Une étude de faisabilité serait cependant en cours. Les usagers, eux, sont plutôt pour.
Métro : la mise en place d’un service de nuit à Paris bientôt ?
Depuis hier soir, les londoniens vont pouvoir prendre le métro la nuit tous les jours et ce, même le week-end. Le maire de la ville vient en effet d’annoncer d’abord l’ouverture de 2 lignes puis prochainement de 5. De quoi satisfaire les fêtards mais aussi tous les professionnels qui travaillent de nuit. « Je suis vraiment excité » déclarait le maire de Londres, Sadiq Khan. « Beaucoup de personnes comme les médecins, les infirmières, les gardiens de sécurité ont besoin d’aller ou de revenir du travail tard dans la nuit, mais c’est aussi un bon moyen de booster la vie nocturne ». Les retombées pour l’économie londonienne pourraient s’élever à près de 6,4 milliards de livres soit environ 7,4 milliards d’euros.
A Paris, une étude de faisabilité est en cours, commandée au Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) par la municipalité mais « cela fait deux ans et demi qu’on demande au Stif une étude sur l’extension des transports la nuit, on l’attend toujours » indiquait Christophe Najdovski, l’adjoint écologiste aux transports de la maire Anne Hidalgo. En premier lieu la mairie souhaite prolonger d’une heure le service le week-end mais elle s’en remet aux conclusions de l’étude, qui pourraient être remises à la fin de l’automne, pour prendre sa décision.
Un coût trop élevé ?
Etendre les horaires du métro entrainerait un coût qui pourrait s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros alors que le Stif doit faire face à un déficit de 300 millions d’euros. En outre, une ouverture nocturne ne présente pas seulement des problèmes de coût mais aussi des problèmes techniques. En effet, « L’activité dans le métro ne s’arrête pas à la fermeture des stations. Chaque nuit, il y a en moyenne 400 chantiers d’entretien. Il faut un temps de fermeture suffisamment long pour les faire », expliquait un porte-parole de la RATP.
Par ailleurs, la CGT, principale organisation syndicale au sein de la RATP, n’est pas favorable à une extension des horaires de nuit. «Ce n’est pas ce qui se fait de mieux pour les salariés en termes de vie de famille et au niveau physiologique. Pour nous, l’alternative est plutôt à aller chercher du côté du remaillage des lignes Noctilien afin de mieux desservir Paris et la banlieue » déclarait à ce propos le secrétaire de l’union syndicale CGT-RATP, Bertrand Hammache.