Oscar Pistorius : sa libération conditionnelle repoussée ?
Alors qu'il était prévu que la libération conditionnelle de l'ancien champion paralympique Oscar Pistorius ait lieu ce vendredi, il se pourrait finalement que celle-ci soit repoussée à une date ultérieure.
En octobre 2014, la star du sport paralympique Oscar Pistorius était condamné à cinq ans de prison pour homicide involontaire sur la personne de sa compagne, la mannequin Reeva Steenkamp décédée en février 2013. Depuis son incarcération et à en croire les services correctionnels sud-africains, l’ex-sportif témoigne d’un « bon comportement ».
Une attitude qui lui a ainsi valu de remporter, le 5 juin dernier, un bon de sortie pour une libertée surveillée effective à partir du 21 août. Mais il se pourrait que la libération conditionnelle d’Oscar Pistorius ne s’opère pas vendredi comme prévu.
Libération conditionnelle d’oscar Pistorius : une décision prématurée
Dans des propos rapportés par l’AFP, le ministère de la Justice a en effet déclaré mercredi que la décision de libération conditionnelle d’Oscar Pistorius avait été prononcée « prématurément ». Et qu’elle est désormais « suspendue jusqu’à ce que les services de libération conditionnelle statuent sur la question ».
Un jugement contraire au Code pénal sud-africain
Dans sa démarche, le ministère s’appuie sur le Code pénal sud-africain, lequel a en effet mis en lumière une infraction dans la décision rendue en juin. Cette décision autorise ainsi un prisonnier à requérir une liberté conditionnelle dès lors qu’il a « purgé un sixième de sa peine ». Toutefois, en juin dernier, Oscar Pistorius était détenu depuis une durée légèrement supérieure à sept mois, alors qu’« un sixième d’une peine de cinq ans représente dix mois ». Mthunzi Mhaga, porte-parole du ministère de la Justice, n’a cependant pas été en mesure de délivrer publiquement la date à laquelle le prisonnier pourra bénéficier d’une sortie en liberté surveillée. À la chaîne de télévision nationale ENCA, il a ainsi indiqué que « cela dépend de quand et comment les services examineront la demande ». Précisons que mardi, le ministre de la Justice Michael Masutha avait signifié qu’il allait établir s’il avait oui ou non le pouvoir d’interdire cette libération, au cas où elle apparaîtrait illégale.