Orléans : 10 mois avec sursis pour avoir corrigé sa fille de 12 ans avec une ceinture
Jeudi dernier, le tribunal d'Orléans a condamné une mère de famille à dix mois de prison avec sursis pour avoir notamment corrigé sa fille de 12 ans avec une ceinture. Le compagnon de la prévenu a écopé d'une peine deux fois moins lourde pour non-dénonciation.
Le jeudi 5 mars dernier, le tribunal d’Orléans (Loiret) a rendu son verdict dans cette affaire où une mère de famille était jugée pour des sévices corporels commis sur sa fille de 12 ans. La République du Centre rapporte qu’en mai 2019, la jeune fille avait dénoncé auprès de l’assistance sociale de son collège les mauvais traitements que sa mère lui faisait apparemment subir. L’adolescente avait raconté recevoir régulièrement des coups de ceinture et que la veille, sa mère aurait tenté de lui faire boire de l’eau de javel.
Une collégienne raconte avoir été violentée et menacée par sa mère
Et si ce n’était déjà suffisant, cette mère de famille aurait également menacé son enfant avec un couteau à deux reprises. Un jour, elle lui aurait donné le choix entre recevoir des coups de ceinture ou se faire brûler une main sur la gazinière. Ces traitements étaient visiblement exécutés pour punir la jeune fille de vols et mensonges présumés. Lors de l’audience, l’avocate de la prévenue, alors absente, a mis en lumière des sévices réalisés dans un cadre éducatif. Cette mère de famille, d’origine guinéenne, avait ainsi elle-même été éduquée de la sorte.
Le compagnon également condamné pour avoir laissé faire
La prévenue a été condamnée à dix mois de prison avec sursis, une peine assortie d’une obligation de soins. Il lui faudra également dédommager sa fille à hauteur de 1 200 euros. Son compagnon a quant à lui été reconnu coupable de “non-dénonciation de mauvais traitements à un mineur”, et d’avoir écopé de cinq mois avec sursis. L’adolescente a depuis été placée et sa mère refuse de reprendre contact avec elle. La représentante de l’Union départementale des associations familiales, chargée du placement de la jeune file, se désole de cette situation : “[L’enfant] n’a plus de relations avec sa maman qui est toujours dans un sentiment de colère. Et elle pense que sa maman ne l’aime pas”.