On aurait 14% de risques en plus de mourir le jour de son anniversaire
Selon une étude suisse, le risque de mourir pour une personne augmenterait de 14% le jour de de son anniversaire. La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi.
En règle générale, et en particulier pour la jeune population, les anniversaires sont des jours attendus. À la lumière d’une étude suisse, dont les résultats ont certes été rapportés il y a plus de dix ans, il se pourrait toutefois que ces dates deviennent des moments redoutés. En effet, ces chercheurs ont établi qu’il y avait 14% de risques supplémentaires de mourir le jour de son anniversaire. BBC tente d’expliquer le pourquoi du comment.
Risques en plus de mourir à son anniversaire : de nombreuses données étudiées
Les auteurs de l’étude ont procédé à l’analyse de données de 2,5 personnes décédées en Suisse entre 1969 et 2008. Ces éléments ont conduit à l’observation qu’un nombre non négligeable de morts étaient survenues lors de l’anniversaire de ces personnes. Le professeur David Spiegelhalter, statisticien à l’université de Cambridge, souligne qu’aucune baisse n’a été relevée avant et après le jour fatidique, l’amenant à parler “purement d’un effet d’anniversaire”. Parce que les excès sont plus aisés en ce jour, ou parce que certaines personnes s’efforcent d’atteindre ce palier comme ultime performance de leur vivant ?
Le scepticisme d’un confrère
Pour le professeur Spiegelhalter, ces observations sont à considérer avec prudence : “il s’agit d’une très grande étude. Ils se sont penchés sur 2,5 millions de décès. Mais si nous regardons réellement quel est l’excès, il s’agit de 900 décès pour lesquels les personnes ont été enregistrées pour avoir la même date de naissance que la date de décès. Ce n’est pas beaucoup sur 2,5 millions. Peut-être que je deviens sceptique avec l’âge, mais il ne s’agit que de la correspondance des enregistrements. Les Suisses sont, j’en suis sûr, des comptables très précis. Mais il est possible que quelqu’un ait une date de naissance et une date de décès concordantes dans son dossier alors que ce n’était pas le cas en réalité.” Quand bien même les travaux du docteur Vladeta Ajdacic-Gross, de l’université de Zurich, seraient ainsi faussés, ils ont en tout cas le mérite d’appeler à la prudence.