Oise : un an ferme de plus pour une détenue qui avait frappé une surveillante
Lundi, une détenue de 27 ans a été condamnée à un an de prison ferme supplémentaire pour avoir, vendredi dernier, frappé une surveillante à la maison d'arrêt de Beauvais. La prévenue avait cessé de prendre son traitement médical.
Les faits ont été commis le vendredi 23 octobre dernier au sein du quartier pour femmes de la maison d’arrêt de Beauvais (Oise). Alors qu’elle arrivait dans sa cellule, une détenue âgée de 27 ans a observé que des médicaments avaient été posés sur son lit. La jeune femme était en effet soumise à un traitement médical, comme le rapporte Le Parisien. Elle a alors semblé en vouloir à une responsable sanitaire, en s’interrogeant ainsi : “Pourquoi elle les a déposés ? Elle sait très bien que je ne les prends pas”.
Refusant de prendre son traitement, une détenue agresse une surveillante
Après avoir demandé à voir l’infirmière, la détenue aurait provoqué une surveillante pénitentiaire : “Pourquoi tu me colles, tu cherches quoi ?” Cette surveillante a ensuite été rouée de coups. Lundi, devant le tribunal de Beauvais, le président a souligné qu’“il a fallu que l’auxiliaire arrive et s’interpose entre elles deux” pour que les violences cessent. La victime s’est retrouvée aux urgences avec le visage tuméfié.
“On sent une volonté d’en finir”
La prévenue, poursuivie pour violences, a reconnu les faits et présenté ses excuses pour ses actes. “J’avais demandé à voir l’infirmière, je ne voulais plus prendre mon traitement pour traiter ma bipolarité et ma schizophrénie”, a-t-elle expliqué. Déjà lourdement connue des services de justice avec ainsi 15 mentions à son casier, cette jeune femme présentée comme fragile avait été mise dehors alors qu’elle avait 18 ans. Il avait fallu une hospitalisation dans l’Aisne pour que ses troubles mentaux soient révélés aux autorités sanitaires, et ce bien après leur apparition. “On sent une volonté d’en finir”, a établi l’expertise psychiatrique. “Elle voulait arrêter de s’alimenter et se laisser aller”. La procureure a requis 18 mois de prison, une recommandation que le tribunal a visiblement trouvée trop sévère en condamnant ainsi la détenue à un an d’emprisonnement ferme.