Nouveau record de vitesse de transfert des données de l’Espace vers la Terre par la NASA
Nouveau record de vitesse de transfert des données de l’Espace vers la Terre par la NASA. Cette communication optique, par laser, sera testée dans le cadre de la mission Artemis II, l'année prochaine.
Les communications entre la Terre et l’Espace, dans un sens comme dans l’autre, sont très délicates, et c’est un véritable problème de nos jours. Aujourd’hui, un satellite de la NASA est parvenu à transmettre des données de l’Espace vers la Terre à une vitesse record en utilisant un laser. Pas plus gros que deux boîtes de céréales, ce satellite a transmis, le 28 avril dernier, des données à la vitesse folle de 200 Go par seconde. Au total, 3,6 To ont été transférés en six minutes.
Nouveau record de vitesse de transfert des données de l’Espace vers la Terre par la NASA
Pour atteindre ce débit, il a donc fallu utiliser des faisceaux laser et non pas des ondes radio. Le système de communication optique TeraByte InfraRed Delivery (TBIRD) a été mis en orbite par le satellite Pathfinder Technology Demonstrator 3 (PTD-3) en mai 2022. À cette époque, il franchissait la barre des 100 Go par seconde. Aujourd’hui, un an plus tard, le débit est doublé. Pas mal, non ? Pour Beth Keer, responsable de la mission TBIRD, ceci « va changer la façon dont nous communiquons dans l’espace. […] Les communications laser sont le chaînon manquant qui permettra les découvertes scientifiques du futur. » Les informations sont ici intégrées dans les oscillations des ondes lumineuses des lasers. Cela permet d’augmenter les débits et donc d’envoyer davantage de données par transmission.
Avec de tels débits à leur disposition, un robot comme Curiosity sur Mars pourrait à terme envoyer les images, les radiations spatiales et autres données de manière beaucoup plus rapide. Pour la NASA, ce serait un outil décisif dans l’établissement, par exemple, d’une présence à long terme sur la Lune et pour des voyages habités vers Mars. Autre avantage non négligeable, cette technologie est moins chère à fabriquer et plus légère que les systèmes par ondes radio.
Cette communication optique, par laser, sera testée dans le cadre de la mission Artemis II, l’année prochaine
La NASA travaille sur la communication optique depuis de nombreuses années. Les scientifiques ont dû résoudre de nombreux problèmes, notamment celui de l’alignement entre l’émetteur et le récepteur. Ce qui n’est pas une mince affaire quand on sait que l’atmosphère de la Terre « perturbe le faisceau laser ». Les scientifiques ont eu l’idée de placer le récepteur terrestre à l’observatoire de la Table Mountain en Californie, lequel, grâce à son altitude, permet d’éviter au maximum les perturbations météorologiques.
Cette technologie très prometteuse sera rapidement testée dans des conditions réelles, dans le cadre de la mission Artemis II, pour être précis, qui devrait avoir lieu l’année prochaine. Les astronautes sur la Lune pourraient alors, en théorie, transmettre des images en haute définition vers la Terre pratiquement en temps réel. Pour rappel, en octobre 2013, la toute première communication par rayon laser entre la Lune et la Terre permettait une transmission à 622 Mo par seconde. Impressionnant !
Milestone Achieved! ✔️
The TeraByte InfraRed Delivery (TBIRD) payload transmitted 3.6 terabytes of data over laser links to Earth in one 6-minute pass at a rate of 200 gigabits per second.
3.6 TB is a LOT of data – almost 1 million songs worth! 🎶 https://t.co/tDzQo1Ldcq pic.twitter.com/jdlTE30pzp
— NASA Laser Communications (@NASALaserComm) May 15, 2023