Nouveau gouvernement de Libye : l’Occident appelle à une installation rapide à Tripoli
Un nouveau gouvernement vient d'être proclamé en Libye, et l'Occident d'appeler à son installation rapide à Tripoli et de mettre en garde les opposants à la réconciliation nationale.
Samedi, le conseil présidentiel a proclamé l’entrée en fonction du gouvernement d’union en Libye, alors que celui-ci avait été formé le mois dernier. Le lendemain de la décision du conseil présidentiel, l’Occident a demandé à ce que l’installation de ce nouveau gouvernement à Tripoli s’opère rapidement.
Au terme d’une réunion tenue à Paris, le secrétaire d’État américain John Kerry a ainsi appelé “toutes les institutions publiques libyennes à faciliter un transfert ordonné et pacifique du pouvoir afin que les nouveaux dirigeants libyens puissent commencer à gouverner à partir de la capitale”.
Libye : un gouvernement d’union sans le vote du Parlement
Cité par nos confrères de Libération, le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni a quant à lui indiqué que le soutien partiel des responsables politiques libyens à ce nouveau gouvernement d’union nationale doit “se traduire rapidement par de premières mesures pour établir ce gouvernement à Tripoli”. Il convient de rappeler que la proclamation de celui-ci a été observée alors que le Parlement n’a pas délivré son vote de confiance pourtant requis.
Menace de sanctions : l’Union européenne et les États-Unis au trvail
Le conseil présidentiel se justifie en affirmant détenir le soutien de quelque cent membres du Parlement reconnu par la communauté internationale. Enfin, les opposants à la réconciliation nationale pourront faire l’objet de sanctions, comme l’ont évoqué la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et les ministres des Affaires étrangères américain, français, italien, britannique et allemand.
Le ministre français Jean-Marc Ayrault a déclaré à ce sujet : “Nous travaillons à cela avec l’Union européenne et avec les États-Unis pour adopter rapidement des sanctions si cela s’avère nécessaire”. Et Paolo Gentiloni, chef de la diplomatie italienne, d’avoir ajouté que “demain [NDLR : lundi], le processus (en vue) de sanctions va commencer”. Lequel sera discuté à Bruxelles par les 28 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.