Nourrice accusée d’avoir tué et dépecé les parents d’un enfant : ouverture du procès à Paris
C'est en ce mardi que s'ouvre à Paris le procès d'une nourrice chinoise accusée d'avoir, avec l'aide d'un ami, tué et dépecé les parents d'un enfant dont elle avait la garde.
En juin 2012, un couple de Chinois s’était constitué prisonnier en reconnaissant le meurtre d’un autre couple. Hui Z., étudiante venue en France dans l’espoir d’y devenir esthéticienne, assurait la garde de Lucas, un petit garçon âgé de deux mois et demi. Après la mort du bébé, asphyxié pendant qu’il dormait, Hui et son compagnon Te L. décident de s’entretenir avec les parents de l’enfant.
Le couple de Chinois propose aux parents de Lucas de les indemniser si toutefois ils consentent à ne pas ébruiter la mort du bébé. Mais la discussion de prendre une macabre tournure lorsque Hui s’empare d’une hachette et frappe les parents de l’enfant jusqu’à leur mort. Les corps des victimes sont ensuite dépecés et leurs membres dispersés dans une poubelle et au sein du bois de Vincennes. Le corps du bébé n’aura quant à lui jamais été retrouvé. Mardi matin s’est ouvert devant la cour d’assises de Paris le procès de l’étudiante et de son ami pour “homicides volontaires”.
Paris : une nourrice et son ami jugés devant la cour d’assises pour “homicides volontaires”
Le sire metronews rapporte que tout de suite après les faits, Hui et Te étaient repartis en Chine. Avant de revenir en France et de se présenter devant les enquêteurs de la brigade criminelle, supposément pour éviter la peine de mort dans leur pays et une détention dans de discutables conditions.
Pas de poursuites pour la mort du bébé
Me Arnoux et Bouzrou, avocats de la famille du père, déplorent que Hui et son ami ne soient “pas poursuivis pour la mort du bébé car le juge a estimé qu’il n’y avait pas de corps, donc pas de coupable. Par ailleurs, l’acte était nécessairement prémédité puisqu’ils ont mis à leur portée une hachette et ont fait venir les victimes à leur propre domicile”. Selon les experts, “rien ne prédisposait” le couple à de tels faits, la nourrice étant ainsi présentée comme une femme “d’une intelligence de haut niveau, d’une grande force de caractère et d’une réelle aptitude à maîtriser ses affects”. On apprend de même qu’elle a “vécu dans sa vie un grand nombre de vicissitudes” et qu’elle “a su développer des qualités d’adaptation très fortes”. Me Dupond-Moretti, avocat de l’ami de la nourrice, a pour sa part décliné tout commentaire de sa part avant l’ouverture du procès.