Nord : violée par son père, elle le piège pour être prise au sérieux par sa famille
Vendredi, la cour d'assises du Nord a condamné un père de famille de 37 ans à 15 ans de réclusion criminelle pour 53 viols commis sur sa fille lorsque celle-ci était âgée de 11 à 13 ans.
Difficile d’imaginer autre chose qu’un soulagement pour cette adolescente de 15 ans dont le père, âgé de 37 ans, a été condamné vendredi par la cour d’assises du Nord à 15 ans de réclusion criminelle. L’homme a ainsi été reconnu coupable de 53 viols commis sur sa fille entre 2015 et 2017, quand celle-ci était âgée de 11 à 13 ans.
C’est après avoir constaté que sa famille peinait à la croire, ou choisissait de fermer les yeux, quand elle assurait être violée par son père, que la jeune fille a décidé de piéger ce dernier. Comme l’écrit La Voix du Nord, elle a ainsi enregistré les aveux de son père à son insu.
Elle enregistre son père pour lui faire avouer ses viols
“J’ai l’impression que ma famille ne comprend pas que c’est grave ce que papa m’a fait. Je veux qu’ils comprennent que ce n’était pas juste une bêtise”, a témoigné l’adolescente dont on apprend qu’elle a fait une tentative de suicide au cours de l’instruction.
Une famille qui avait pourtant vécu des drames semblables. La tante de la victime qui a fait un malaise jeudi avait ainsi subi une agression sexuelle quand elle avait l’âge de na nièce, qu’elle a “tout de suite crue car j’ai vécu la même chose. Mes parents m’ont crue mais ils n’ont pas agi” pour éviter le placement des cousins.
Un couple lui aussi victime de sévices similaires
Sans oublier les attouchements subis par la mère de la jeune fille par son ex beau-père et des viols conjugaux. Le prévenu a déclaré avoir lui-même été victime d’une tentative de viol par un cousin dans son enfance. Si son conseil affirme à son sujet qu’il commence à “se remettre en cause, il y a une amorce d’empathie”, le père n’a pu expliquer le pourquoi de ses agissements.
Le verdict rendu a été conforme au réquisitoire. Le prévenu s’est en outre vu retirer l’autorité parentale sur sa fille et sa peine a été assortie d’un suivi socio-judiciaire de trois ans, incluant une injonction de soins et une interdiction de contact. En cas de non respect de ce suivi, il s’expose à deux ans d’emprisonnement supplémentaires.