Noël Le Graët et l’homophobie : “Je vous jure que j’ai changé”

Noël Le Graët sur France 2 en décembre 2022. Capture écran Youtube
En 2019, il avait soutenu qu’il "n’arrêterait pas les matches" pour des chants ou cris homophobes, mais le ferait pour "des cris racistes".
C’est au mois de février que Noël Le Graët a démissionné de son poste de président de la Fédération française de football (FFF) suite à un rapport relatif à son “comportement inapproprié vis-à-vis des femmes”.
Selon lui, à alors qu’il était interrogé mardi par la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur les dysfonctionnements au sein des instances sportives, il a subi “un lynchage médiatique immérité”.
Le Graët : “Je regrette d’avoir employé ces mots”
En 2019, alors président de la FFF, il avait indiqué qu’il “n’arrêterait pas les matches” en raison de chants ou cris homophobes, mais le ferait pour “des cris racistes”. Mardi, il a assuré :
Je regrette d’avoir employé ces mots, (…) j’ai pris un savon par ma fille en rentrant, j’ai ensuite visité un centre contre l’homophobie, il y a des gamins que les parents ont mis dehors, je me suis trouvé triste et maladroit d’avoir dit ça.
Et il a ajouté : “Je ne savais pas avant, je ne me rendais pas compte”, “je vous jure que j’ai changé”. En résumé, “une maladresse invraisemblable”.
Un “comportement inapproprié”
C’est donc en février que suite à des révélations journalistiques et un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), il démissionnait.
Le rapport indiquait qu’il “ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français”, en raison particulièrement de son “comportement inapproprié (…) vis-à-vis des femmes”. Depuis le mois de janvier, il est sous le coup d’une enquête judiciaire pour harcèlement moral et sexuel.
“Un lynchage médiatique immérité”
Dénonçant mardi un “lynchage médiatique immérité”, il a plaidé : “J’ai développé le foot féminin, j’ai l’habitude de travailler avec des femmes et franchement, je ne me fais aucun reproche”.
Et il a pris cet exemple, celui de dire à une femme “qu’elle a une jolie robe, est-ce que c’est grave ? Aujourd’hui oui, les temps ont changé, ça ne se dit plus, il faut faire plus attention et c’est bien”. Quant à la question de savoir si cela constitue du harcèlement sexuel : “Pour moi non, pour vous peut-être”.