Nintendo fait condamner le site de téléchargement 1fichier.com
En plus du retrait des fichiers de jeux Nintendo, la société éditrice du site de téléchargement direct a été condamnée à verser près d'un million d'euros de dommages et intérêts.
Nintendo semble bien décidé à ne pas concéder de terrain au piratage. Après avoir attaqué en justice les membres fondateurs de la Team Xecuter à l’origine notamment du crack de la Switch, la firme japonaise vient cette fois de remporter une bataille contre le site de téléchargement 1fichier.com.
Le 25 mai dernier, le tribunal judiciaire de Paris a rendu son verdict en condamnant la société DSTORAGE S.A.S., exploitant le célèbre site d’hébergement de fichiers.
Des fichiers non supprimés
Comme le rappelle Jeuxvideo.com, cela faisait plusieurs mois que le site 1fichier.com était dans le collimateur de Nintendo. En effet, plusieurs liens menant vers des téléchargements illégaux de jeux de la firme avaient été découverts sur la plateforme. À l’époque, Nintendo exhorte alors DSTORAGE S.A.S. à supprimer les liens en question sous peine de poursuite.
Force est de constater que l’hébergeur n’a pas fait le nécessaire puisque ce 25 mai, c’est la justice qui a demandé la suppression de tous les fichiers illégaux découverts par Nintendo tout en condamnant DSTORAGE S.A.S. à payer la somme de 935 000 € de dommages et intérêts à la firme japonaise.
Le tribunal judiciaire de Paris a également tenu à rappeler que dans pareil cas, le détenteur des droits n’avait pas forcément besoin d’une décision de justice pour forcer l’hébergeur à supprimer les fichiers délictueux. Si rien n’a été annoncé en ce sens pour le moment, DSTORAGE S.A.S. peut se réserver le droit de faire appel de cette décision.
Une victoire pour les éditeurs ?
Dans un communiqué, Nintendo se félicite de cette décision qui peut s’avérer capitale pour toute l’industrie du jeu vidéo. Les éditeurs, en vertu du droit français, peuvent en effet exiger la suppression de fichiers « pirate » sans passer par la case tribunal. La décision rendue ce 25 mai pourrait ainsi mettre une pression supplémentaire sur les hébergeurs qui pourrait se montrer plus coopératifs dans le futur.