Nîmes : un couple arrêté pour avoir envoyé des lettres piégées à des pro-corrida
Soupçonnés d'avoir envoyé, début 2017, des lettres piégées à des pro-corrida, un homme et une femme d'une quarantaine ont reconnu les faits. Le couple est attendu pour être jugé fin juin à Nîmes.
En début d’année dernière, des défenseurs de la corrida avaient reçu des courriers piégés, dans lesquels se trouvaient ainsi, en plus de cartes postales, des lames de cutter. En tout, environ 25 personnes de plusieurs régions avaient réceptionné les quelque 50 lettres en question.
Parmi ces cibles, on trouvait le directeur des arènes de Nîmes et Madrid Simon Casas, le gestionnaire des arènes d’Arles Jean-Baptiste Jalabert et le trésorier de l’Observatoire national des cultures taurines, lequel aura été blessé aux doigts selon le président de l’association. Soupçonné d’avoir été à l’origine de ces envois, un couple d’une quarantaine d’années a finalement reconnu les faits, comme rapporté par 20minutes.fr.
Un couple de quadragénaires avoue avoir envoyé des lettres piégées à des pro-corrida
Mercredi soir, le parquet de Nîmes a requis que cet homme et cette femme fassent l’objet d’un contrôle judiciaire. On nous précise que le casier judiciaire de ce couple était jusqu’ici vierge, et que si ces personnes sont connues pour fréquenter des structures d’opposition, elles n’étaient toutefois pas affiliées à une organisation de lutte contre la corrida.
La femme est originaire de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne, et l’homme de la commune de Villeneuve-lès-Maguelone située non loin de Montpellier (Hérault).
“Ils ne supportent pas les tortures infligées aux animaux”
Le parquet a souligné que les prévenus “ont reconnu les faits, monsieur très rapidement, elle plus difficilement. Ils ne supportent pas les tortures infligées aux animaux, ont-ils dit pendant leurs gardes à vue, pour justifier cet envoi de lettres piégées. Ils voulaient blesser en mettant une lame de cutter dans les courriers”.
Claire Starozinski, de l’Alliance Anticorrida, a condamné un geste à son sens anti-productif : “Jusqu’alors, je n’ai pas pu croire que c’était des anti-corridas. Je dois me rendre à l’évidence. Je suis très en colère, un tel geste est contre-productif. Ce n’est pas ainsi qu’on arrêtera la corrida.”
Le couple est appelé à comparaître le 26 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour ” violences et blessures volontaires avec préméditation, en réunion et avec armes”. Ils encourent chacun dix ans de prison.