Nîmes : une adolescente de 17 ans enlevée par sa famille pour une liaison supposée
Le 6 novembre dernier à Nîmes, une adolescente de 17 ans avait été enlevée par des individus en voiture. Il s'est avéré que les auteurs du rapt étaient en fait la famille de la jeune femme, coupable selon ses proches d'avoir une liaison.
Le lundi 6 novembre dernier à Nîmes, une adolescente de 17 ans était enlevée devant son lycée. Des témoins ont raconté avoir vu la jeune femme être embarquée contre son gré dans un véhicule, en dépit de l’intervention de plusieurs personnes qui auraient tenté d’empêché ce rapt.
Nos confrères du Midi Libre rappellent que parmi ces opposants se trouvait l’éducateur en charge du suivi de l’adolescente. Un homme qui aura alors été frappé. Une source judiciaire indique que la jeune femme “était placée sous protection judiciaire pour des motifs liés à des violences paternelles”.
Adolescente enlevée : son père mis en examen pour participation au rapt
Rapidement alertées, les autorités mettent en place un important dispositif de recherche. Grâce notamment à l’emploi de “moyens technologiques de très haut niveau”, plusieurs suspects sont localisés. Le père de l’adolescente se voit placé en garde à vue au commissariat de Nîmes avant d’être déféré, mercredi, et mis en examen pour les violences commises à l’encontre de l’éducateur et sa participation à l’enlèvement en bande organisée.
Les suites de l’enquête semblent appuyer des violences exécutées par le père qui n’aurait ainsi pas supporté que sa fille puisse avoir une liaison.
La victime séquestrée, violentée et peu voire pas nourrie
La victime a pour sa part été séquestrée plusieurs jours durant dans une maison de Saint-Chaptes. La police et la gendarmerie l’ont retrouvée attachée sur une chaise, le visage portant la trace d’apparents coups lui ayant entre autres fracturé le nez. Pendant tout ce temps, l’adolescent n’aurait quasiment pas été nourrie et on ne lui aurait apparemment pas permis d’aller faire ses besoins dans un endroit approprié.
Deux frères sont également mis en cause dans ce dossier. Placés en garde à vue, ils ont ensuite été transférés au tribunal de grande instance de Nîmes. En attendant que le juge des libertés et de la détention ne se prononce sur leur cas vendredi soir, le parquet avait requis leur mise en examen pour “enlèvement en bande organisée” et “actes de torture et de barbarie” ainsi que leur placement en détention.