Nièvre : une femme de 78 ans condamnée à 8 ans de prison pour le meurtre de son mari
Jeudi, la cour d’assises de la Nièvre a condamné une femme de 78 ans à huit ans de prison pour le meurtre de son mari en avril 2016. L'homme, octogénaire, était mort dans son sommeil après deux tirs au fusil de chasse.
Jeudi, Michelle B., 78 ans, a été condamnée par la cour d’assises de la Nièvre à huit ans de prison. Cette septuagénaire a ainsi été reconnue coupable du meurtre de son mari Joseph en avril 2016. Leur vie de couple n’avait eu de cesse de se dégrader au fil des années.
Michelle et Joseph avaient eu deux filles ensemble, et l’octogénaire était aussi le père d’un garçon né d’une précédente union. Il y a de nombreuses années de cela, le couple s’était entendu quant à la répartition des responsabilités familiales : le père, musicien, s’occuperait des enfants et la mère, pharmacienne, ferait rentrer l’argent.
Il voulait divorcer et une pension, elle non
Sauf que l’homme, d’origine croate, avait fini par passer l’essentiel de ces dernières années dans son pays natal, relate 20 Minutes. Son épouse a continué de lui envoyer de l’argent jusqu’en décembre 2015. En avril de l’année suivante, Joseph était rentré à Donzy, dans la Nièvre, avec l’intention de demander le divorce et une pension.
Mais Michelle ne se sentait pas à assurer une telle charge, et avait donc rejeté cette requête. Le 23 avril au soir, le couple s’était disputé à ce sujet, et selon la septuagénaire, son époux, qu’elle a décrit à l’audience comme “quelqu’un de caractériel, voire violent”, l’aurait alors menacée de l’étouffer dans son sommeil.
Tué dans son sommeil après avoir menacé son épouse de l’étouffer
Cette menace a possiblement motivé Michelle à prendre les devants. La même nuit, elle s’est ainsi rendue dans la chambre où son époux dormait et, armée d’un fusil de chasse, a tiré deux cartouche. Son mari est mort quasi-instantanément.
La cour d’assises a finalement réduit la peine requise de moitié puisque le ministère public avait réclamé 15 ans d’emprisonnement à l’encontre de la prévenue. Le crime a par ailleurs été requalifié en “meurtre” par les jurés après avoir été d’abord présenté tel un “assassinat”.