Nièvre : un faux gendarme démasqué
Lundi, un homme d'une cinquantaine d'années a été appréhendé par les gendarmes de Château-Chinon, dans la Nièvre, pour s'être fait passer pour l'un des leurs.
Dans un communiqué publié vendredi sur sa page Facebook, la gendarmerie de la Nièvre a annoncé l’interpellation, opérée lundi par la compagnie de Château-Chinon, d’un homme d’une cinquantaine d’années. Le mis en cause est ainsi soupçonné de s’être fait passer pour un militaire alors qu’il n’en avait que l’apparence. Le quinquagénaire, depuis placé en garde à vue, faisait ainsi l’objet d’une enquête pour avoir prétendu être “membre des forces de l’ordre, depuis plusieurs mois”, en arborant un uniforme.
Il avait acheté quantité de matériel pour se faire passer pour un gendarme
“Les perquisitions menées ont ainsi pu permettre la saisie de différentes tenues (service courant, intervention, combat, cérémonie), d’insignes et galons d’officier et de décorations prestigieuses, mais aussi de bâton de défense, de deux-tons et gyrophare”, indique la gendarmerie dans sa publication. Cité par Ouest-France, le vice-procureur de Nevers Paul-Édouard Lallois souligne que l’homme était dans son droit en achetant tout ce matériel sur la toile, mais qu’il enfreignait la loi en se servant “de cette fausse qualité par écrit auprès de potentiels employeurs”.
Communiqué de presse agréé par Madame le procureur de la République : "Trop gendarme pour être vrai…Lundi 9 décembre…
Publiée par Gendarmerie de la Nièvre sur Vendredi 13 décembre 2019
Récemment contrôlé par de vrais policiers
Il y a peu, l’homme avait été contrôlé près de Paris avec son gyrophare. Il disait “être gendarme de profession”, avant que les policiers ne découvrent qu’il n’en était finalement rien. On l’avait alors laissé repartir. Depuis placé en garde à vue dans la Nièvre, le quinquagénaire a indiqué être “ravi de son séjour” au sein de la gendarmerie qu’il avait échoué à intégrer. Depuis son service militaire, ajoute le vice-procureur, l’homme vouait ainsi “un culte à la gendarmerie”. Il vivait à la fois en région parisienne, lieu de son travail, et dans la Nièvre où il parvenait à tromper son monde. Depuis remis en liberté, le faux gendarme a reçu une convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Nevers le 14 février prochain. Il y sera jugé pour “usurpation de qualité”, “port illégal d’uniforme et de décoration” et “faux et usage de faux”. Il encourt un maximum de trois ans de prison.