Nièvre : 8 personnes mises en examen dans une affaire de pédophilie, dont les parents des victimes
Vendredi dans la Nièvre, huit personnes ont été mises en examen pour viols et agressions sexuelles sur quatre garçons de 4 à 9 ans. Parmi les mis en cause se trouvent les parents des victimes.
Vendredi dans la Nièvre, huit personnes âgées de 25 à 48 ans, un couple et deux anciens couples, ont été mises en examen pour viols et agressions sexuelles sur quatre garçons de 4 à 9 ans. Parmi les mis en cause se trouvent les parents des victimes, lesquelles se trouvent être deux frères de 8 et 4 ans et deux autres frères de 9 et 4 ans.
Cité par La Dépêche du Midi, le vice-procureur de Nevers Paul-Edouard Lallois indique que ces cinq hommes et ces trois femmes sont soupçonnés de “viols aggravés sur mineurs de (moins de) 15 ans, pour certains avec un caractère incestueux”. Il est également question “d’agressions sexuelles avec circonstances aggravantes”, de “corruption de mineurs”, de “violences aggravées” et de “privation d’aliments”, nous dit-on. Au total, ces suspects auraient commis près de 70 infractions.
8 mises en examen pour viols et agressions sexuelles sur 4 enfants : près de 70 infractions
Le mercredi 7 novembre dernier, les cinq hommes ont été placés en garde à vue puis en détention provisoire. On nous précise que deux d’entre eux faisaient déjà l’objet d’une telle détention pour une affaire d’abus sexuels sur leurs enfants. Quant aux trois femmes, pour lesquelles il a été estimé qu’elles étaient responsables de “moins d’infractions et de moindre gravité”, elles ont été placées sous contrôle judiciaire.
Des garçons depuis placés mais toujours proches
D’après le vice-procureur, les faits, visiblement commis “de 2010 à mai 2017” et “à domicile”, dans des communes situées dans le centre de la Nièvre, auraient eu lieu pour certains enfants “à un très jeune âge“. Et de souligner qu’“en raison de leur jeune âge et de la multiplicité des faits, [les victimes] ne sont pas en capacité de dater précisément” les viols et les agressions sexuelles subis.
“Les pères ont pu se prêter les gamins. Les mamans ont joué un rôle passif”, indique une source proche de l’enquête, qui ajoute que tout ceci s’est produit dans un milieu modeste. Dès lors que les enfants, découverts avec des marques de coups, de malnutrition et des manques éducatifs, se sont trouvés dans un milieu protégé, ils ont été en mesure de nommer les actes dont ils ont été victimes. Et s’ils ont depuis été placés, ces quatre garçons restent malgré tout proches géographiquement pour que le lien fraternel ne soit pas rompu.