Nicolas Sarkozy mis en examen à l’issue de sa garde à vue
"Corruption active", "trafic d'influence", "recel de violation du secret professionnel" : Nicolas Sarkozy a été mis en examen cette nuit.
Nicolas Sarkozy, à l’issue de sa garde à vue qui aura duré 18 heures, a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi. Les motifs : « Corruption active », « trafic d’influence », « recel de violation du secret professionnel ». Aux environs de 23h30, il a quitté les locaux de la police judiciaire de Nanterre afin d’être présenté aux juges. Il en est parti vers 2 heures du matin.
Plus tôt, le haut magistrat Gilbert Azibert et l’avocat et ami de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, ont été également mis en examen. A l’origine de ces mises en examen, une information judiciaire ouverte depuis février concernant deux affaires : le soutien financier libyen de la campagne électorale de Sarkozy en 2007, et l’affaire Bettencourt.
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Nicolas Sarkozy mis en examen : que risque-t’il ?
Parmi les trois motifs visant l’ancien chef de l’Etat, celui de corruption active est le plus grave. La peine maximale, dans le cas d’une condamnation, est de 10 ans de prison, comme le prévoit l’article 433-1 du Code pénal. Quant au trafic d’influence, il est passible de 5 ans de prison et 500.000 euros d’amende. Mais également, une exclusion des listes électorales.
Nicolas Sarkozy s’était donné jusqu’à l’automne pour prendre une décision sur un éventuel retour en politique. Ce matin, les réactions fusent. Manuel Valls juge que « la situation et les faits sont graves ». Alain Juppé, quant à lui, déclare que Nicolas Sarkozy est « bien sûr présumé innocent ».
La corruption est le stade supérieur au trafic d’influence. 10 ans d’emprisonnement, peine maximale encourue selon le code pénal. #sarkozy
— Simon Piel (@SimonPiel) 2 Juillet 2014