Trafic d’influence : Nicolas Sarkozy en garde à vue
Nicolas Sarkozy a été placé ce matin en garde à vue par la police judiciaire de Nanterre. Une première pour un ancien chef d'Etat.
Peu avant 8 heures ce matin, Nicolas Sarkozy est arrivé dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour y être placé en garde à vue. Cette audition intervient le lendemain de trois autres gardes à vue, celles de son avocat, Me Thierry Herzog, et de deux avocats généraux de la Cour de cassation, Patrick Sassoust et Gilbert Azibert. La garde à vue de ces derniers a d’ailleurs été prolongée de 24 heures.
La justice va chercher à savoir si Nicolas Sarkozy a cherché à obtenir des informations sur l’enquête portant sur le financement de sa campagne électorale de 2007. En outre, des soupçons existent sur un possible soutien financier de la Libye de Mouammar Kadhafi.
Nicolas Sarkozy placé sur écoute téléphonique en septembre 2013
Les 3 et 19 septembre derniers, la justice avait placé sur écoute les deux téléphones de l’ex-Président, suite à des soupçons portant sur un réseau d’informateurs au sein de la Cour de cassation. A la suite de ces écoutes, il serait apparu que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog étaient suffisamment informés de la procédure sur l’affaire Bettencourt et l’éventuel abus de faiblesse. En outre, les enquêteurs soupçonnent l’ancien chef de l’Etat d’avoir tenté de favoriser la promotion de Gilbert Azibert à un poste à Monaco, contre des informations sur la procédure qui le touchait.
La garde à vue de Nicolas Sarkozy peut être étendue à 24 heures, comme le prévoit la loi. En mars, il avait dénoncé sa mise sur écoute en déclarant que celle-ci revenait à « fouler aux pieds les principes sacrés de la République ». Et avait pointé du doigt l’exécutif socialiste en parlant d’« instrumentalisation de la justice ».