Netflix : découvrez l’empreinte carbone d’une heure de streaming
Une heure de visionnage sur Netflix consommerait autant qu'un parcours de 400 mètres dans une voiture à essence selon l'outil DIMPACT de l'université de Bristol.
Inutile de préciser que dans la période actuelle, Netflix et les autres plateformes de streaming tournent à plein régime ! Selon une récente étude, Netflix à lui tout seul représenterait un quart de la bande passante utilisée par les internautes français. Si le service offre l’avantage de ne plus avoir à acheter des boîtes et des disques difficiles à recycler, vous êtes-vous déjà posé la question de l’empreinte carbone de ce type de plateforme ?
Une étude commandée par la directrice du développement durable chez Netflix, Emma Stewart, permet aujourd’hui de quantifier précisément ce que coûte une heure de visionnage à la planète.
1 heure de Netflix = 400 mètres en voiture
L’étude, effectuée en partenariat avec l’université de Bristol et son supercalculateur DIMPACT développé pour quantifier l’impact carbone des services de streaming, a été relayée par Le Parisien.
Au total, une heure de streaming sur Netflix produit 100 g équivalents CO2, ce qui représente un parcours de 400 mètres en voiture à essence. Cette consommation correspond également à la consommation d’un ventilateur de 75 W pendant 6 heures.
Pour arriver à un tel résultat, DIMPACT n’utilise pas que la bande passante et la consommation des datacenter utilisés par Netflix. L’outil se base également sur les appareils utilisés par les utilisateurs de la plateforme et passe le tout à la moulinette de son algorithme pour déterminer une moyenne de consommation par utilisateur. Cependant, ce chiffre ne tient pas en compte des émissions polluantes induites par les tournages des programmes…
Des données cohérentes
Le but de cette étude pour Netflix est d’étudier les possibilités d’amélioration de ses outils et serveurs pour réduire cette émission de gaz à effet de serre. Proposer une compression maximale sans perte, permettant de réduire le poids des fichiers sans altérer la qualité d’image et donc réduire la bande passante utilisée pour visionner un même film, est par exemple l’un des enjeux majeurs des plateformes de VOD (cf la très bonne série Silicon Valley sur le sujet).
Selon plusieurs spécialistes les chiffres avancés par Netflix sont cohérents. De leur côté, les responsables du programme DIMPACT précisent qu’ils fournissent des données brutes à leurs commanditaires. Libre à eux de les publier ou non par la suite.