Ne pas “être du matin” a une origine génétique
Une cherche en chronobiologie le dit, il n'y a nul besoin de se culpabiliser pour ne pas "être du matin", puisque ce comportement est défini "dans les gènes dès la naissance".
On estime que le monde compte 25% du personnes dites “du matin” et 25% de personnes vespérales, autrement dit davantage à l’aise en soirée. Les 50% restants concernant des individus n’ayant pas de souci particulier à évoluer en milieu diurne comme nocturne.
Et si l’on se posait la question du pourquoi de son comportement selon le moment de la journée, il apparaît que celui-ci est défini “dans les gènes dès la naissance” selon la chercheuse en chronobiologie Claire Leconte. Le docteur Maria-Antonia Quera-Salva, neurologue responsable de l’unité du sommeil au sein de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, a expliqué plus en détails ce fonctionnement auprès de L’Obs : “Les gènes qui déterminent votre chronotype se situent dans l’horloge interne. C’est elle qui fixe les moments d’éveil et d’endormissement. L’horloge interne est en avance de phase chez ceux qui sont matinaux et en retard de phase chez ceux qui sont du soir”.
Un questionnaire pour savoir si l’on est “du matin” ou “du soir”
Pour savoir dans quelle catégorie se situer, si cette dernière n’apparaissait pas évidente, un questionnaire tout ce qu’il y a de plus sérieux existe dans ce but. Claire Leconte appelle d’ailleurs à se livrer à cet exercice dans les meilleurs conditions : “Répondez en vous mettant dans une situation idéale dénuée de toutes contraintes. Il faut oublier son rythme social pour répondre correctement aux questions. Certains n’y arrivent pas, tant ils ont été habitués à ne pas s’écouter.”
Le durée du sommeil minimal également à considérer
Pour cette chercheuse, il y a toutefois une “injustice totale” dans les cas où, par exemple, les personnes étant “du soir” ont besoin d’un temps de sommeil minimal pour recharger leurs batteries, alors que d’autres étant “du matin” nécessitent quant à elle sensiblement plus de temps pour dormir.
Le choix de lutter contre son chronotype n’est pas forcément le plus adapté, Claire Leconte évoquant ainsi des risques, sur le long terme, “de dépression ou de souffrances psychologiques”. Maria-Antonia Quera-Salva rappelle par ailleurs la nocivité de certains excitants avant de s’endormir : “Il faut éviter d’utiliser des écrans d’ordinateurs, tablettes ou smartphones, ou de faire du sport deux heures avant de s’endormir. Ce n’est bon pour personne, mais encore moins pour les personnes dont le rythme naturel est décalé en retard, c’est-à-dire couche-tard lève-tard”.