Nantes : un “faux chômeur” condamné pour son activité professionnelle sur l’île Maurice
Cette semaine à Nantes, un homme de 55 ans a été condamné à un an de prison ferme pour avoir perçu le chômage alors qu'il se livrait à une activité professionnelle sur l'île Maurice.
Jeudi, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un ancien haut cadre d’une société informatique à un an de prison ferme pour escroquerie. Philippe G., 55 ans, continuait ainsi de percevoir le chômage alors qu’il avait déménagé sur l’île Maurice pour y ouvrir un club de plongée sous-marine.
Ce sont nos confrères du Parisien qui révèlent l’information. Durant près de deux ans, ce quinquagénaire a touché 134.000 € d’allocations chômage, lui qui actualisait mensuellement sa situation auprès de Pôle emploi depuis l’océan Indien.
134.000 euros de chômage perçus alors qu’il travaillait sur l’île Maurice
On nous précise de même qu’alors qu’elle avait été vendue en janvier 2014, Philippe G. a malgré tout continué l’année suivante de payer la taxe d’habitation de sa maison de Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Même si physiquement non présents en France, son épouse et lui y disposaient toujours d’un compte bancaire.
Pôle emploi a toutefois commencé à trouver cette situation suspicieuse, et de demander alors à l’homme de “présenter ses observations”. Lesquelles n’auront finalement jamais été formulées, l’ex-cadre ayant ainsi à chaque fois présenté des “excuses plausibles”.
Six mois ferme prononcés contre l’épouse
Le jour du verdict, le prévenu n’était pas présent à son procès. Sa peine se veut conforme au réquisitoire du procureur de la République, alors qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre “en espérant qu’il [NDLR : l’accusé] mette un jour un pied à la Réunion”.
Le magistrat a ajouté qu’“il était bien plus avantageux de continuer à payer sa taxe d’habitation que de renoncer à ses allocations chômage”. Chaque mois, l’homme percevait “entre 5.000 et 6.000” euros, soit l’indemnité maximale prévue par Pôle emploi sur la base de son ancien salaire de directeur commercial. Le président du tribunal a par ailleurs fait savoir que “des recherches ont été faites sur Internet : ce centre de plongée a l’air tout à fait paradisiaque, mais il semble avoir été monté pour partie avec des allocations chômage”.
La femme de Philippe G. a quant à elle écopé de six mois d’emprisonnement ferme. Le couple aura à rembourser les sommes injustement perçues.