Nantes : la fausse polémique de la journée “Ce que soulève la jupe”
Les anti-théorie du genre se sont emparés d'une journée autour du sexisme, organisée par l'Académie de Nantes. En détournant son propos.
Alerte au feu sur les réseaux sociaux ! Depuis le milieu de journée, Twitter et autre Facebook bruissent de ce qu’on pourrait appeler désormais la “jupe de la discorde”.
A l’origine, l’initiative de lycéens de l’Académie de Nantes, proposant une journée de lutte contre le sexisme, intitulée “Ce que soulève la jupe”.
Dans 27 lycées de l’académie, cette journée prévue ce vendredi vise à débattre du sexisme et des stéréotypes véhiculés sur les hommes et les femmes. Les lycéens, membres du Conseil académique à la vie lycéenne (CAVL), et comme l’indique un communiqué académique, se contentaient “d’inviter filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une journée événement, à porter une jupe ou un autocollant -je lutte contre le sexisme, et vous ?-“. Initiative validée par l’Académie de Nantes.
“Ce que soulève la jupe” : la droite réactionnaire se jette sur un faux scandale
Le Figaro, ce matin a titré “Lycées: l’académie de Nantes demande aux garçons de se mettre en jupe le 16 mai” (demande remplacé par invite depuis). Même si le quotidien expliquait dans le corps de l’article qu’il s’agit bien d’une invitation et non d’une demande formelle, il n’en fallait pas plus pour que la droite réactionnaire se jette sur l’information et monte une polémique dont elle a le secret.
Aussitôt, les groupes locaux appellent aux manifestations, les personnalités de la droite ultra-conservatrice réclament que les têtes tombent au plus haut sommet de l’Etat. Béatrice Bourges, leader du très radical Printemps français, s’est même fendue d’un tweet plutôt menaçant : “Scandale absolu. Tout cela se terminera très mal, c’est certain. Les seules manifestations ne suffisent plus”.
Seulement voilà, la même initiative avait déjà eu lieu en 2013, ne soulevant aucune rancoeur. Dommage pour cette initiative qui méritait mieux que ce vain et infondé déferlement d’incompréhension, voire de haine gratuite.