Nancy : une église mise en vente à 190.000 euros par le diocèse
En manque de fidèles et en mauvais état, l’église Saint-Jules de Longwy est désormais à la recherche de son nouveau propriétaire.
Vous êtes à la recherche d’un bien immobilier atypique ? Cette annonce devrait attirer votre attention ! À Longwy en Meurthe-et-Moselle, l’église Saint-Jules est depuis quelques années boudée par les paroissiens. Pour le diocèse de Nancy, l’édifice représente donc une charge financière difficile à assumer. À tel point que les autorités religieuses ont décidé de mettre cette église construite au début du 20e siècle.
Mise à prix : 190 000 euros
Ce sont nos confrères de France Bleu Lorraine qui ont repéré cette annonce particulièrement originale. Présentée sur les sites de vente en ligne comme un « loft à aménager » pour laisser libre cours à l’imagination des acquéreurs potentiels, l’église Saint-Jules a été mise en vente au prix de 190 000 euros.
Pour ce prix, l’acheteur aura une belle surface à aménager, mais ne devra pas avoir peur des travaux. Faute de moyens et surtout parce qu’elle n’était presque plus fréquentée, l’église Saint-Jules souffre d’un important manque d’entretien. Par exemple, une grosse partie de la toiture est à rénover. Des travaux que ne peut pas assumer le diocèse de Nancy.
Une église de Longwy en vente pour 190.000 euros https://t.co/xMnOYsMubl cc @bleusudlorraine
— France Bleu Lorraine Nord (@fblorrainenord) September 8, 2018
« On paye le passé »
L’ex-vicaire général du diocèse de Nancy, Robert Marchal, a expliqué les raisons de cette mise en vente à nos confrères. Selon lui, la construction de cette église était une erreur dès le départ. Financé en partie partie par les patrons des usines de l’époque, le lieu de culte appartient tout de même à l’évêché qui en a la charge. « Le chef de l’usine du coin allait à la messe et tous les cadres allaient à la messe, il fallait se montrer auprès du directeur. Je dis avec force que chaque fois que l’église s’est mise du côté des riches, elle a fait une connerie. » explique l’ex-vicaire qui ajoute « Aujourd’hui, on ne peut pas la gérer. Il ne fallait pas la faire. On n’en avait pas besoin […]On paye le passé. »
Aujourd’hui, l’église ne compte aujourd’hui plus qu’une vingtaine de paroissiens lors des messes hebdomadaires. Peut-être que le futur propriétaire se trouve parmi eux ! Sur le diocèse de Nancy, plusieurs églises et chapelles ont déjà été vendues ces derniers mois, car la charge financière liée à leur entretien n’était plus supportable pour le diocèse.