Nancy : Elle filme son agression sur une jeune fille, le web la traque et la fait payer
Une ado de 15 ans a mis en ligne une vidéo où elle agressait à une autre fille. La communauté web a mené l'enquête pour venger la victime.
C’est l’histoire qui agite la toile depuis quelques jours. Les faits démarrent alors qu’une vidéo est postée sur YouTube. Dans cette dernière, on peut voir une jeune fille seule sur un banc se faire agresser par un groupe de quatre autres filles pour un regard de travers. L’une d’entre elles, plus virulente que les autres, se met alors à insulter la victime et à lui asséner de violentes gifles au visage.
Les jeunes filles repartent alors en toute impunité, laissant leur victime en pleurs sans que personne n’ait tenté d’empêcher l’agression. L’histoire aurait pu s’arrêter la, mais en postant la vidéo sur YouTube, les quatre lycéennes ne se doutent pas qu’elles vont provoquer la colère des réseaux sociaux.
Les coordonnés de la jeune fille violente dévoilées sur le web
Tout de suite après la mise en ligne de vidéo, le compteur de vues grimpe en même temps que la colère et l’indignation des internautes. Une véritable chasse à l’homme numérique va alors se mettre en place. Il faudra peu de temps avant que les coordonnées de la jeune fille coupable des gifles ne soient données en pâture aux réseaux sociaux.
Commence alors une campagne de harcèlement sans précédent sur les réseaux sociaux visant d’une part, la cruauté du geste de la jeune fille, mais chose plus discutable, s’attaquant directement au physique de la donneuse de gifles. La justice n’a pas tardé à se saisir de l’affaire, après qu’une plainte ait été déposée au parquet de Nancy par le Groupe d’Appuis Judiciaire pour “violences volontaires et circonstances aggravantes qui ont été commises en réunion, avec captation et diffusion d’images à l’insu d’une victime présentant un léger handicap“.
Les quatre jeunes filles ont été placées en garde à vue. L’auteur des gifles a été mis en examen pour “violences volontaires en réunion et sur personne vulnérable“. Elle a été placée en “liberté surveillée préjudicielle“, sous la surveillance et le contrôle d’un éducateur, une mesure d’observation pouvant aller jusqu’à 6 mois et jusqu’à l’attente de son jugement.