Nancy : de la réclusion criminelle pour 6 personnes qui avaient séquestré, frappé et violé une femme déficiente mentale

Vendredi, la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, à Nancy, a condamné six personnes à de la réclusion criminelle pour avoir séquestré, martyrisé et violé une jeune femme déficiente mentale en 2015.

Le procès, qui s’était ouvert il y a environ trois semaines, a pris fin ce vendredi avec le verdict ainsi rendu par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle, à Nancy. Six personnes ont été condamnées à de la réclusion criminelle, des peines comprises entre 7 et 18 ans, pour avoir séquestré, martyrisé et violé une jeune femme déficiente mentale en 2015.

Les faits, partiellement photographiés et filmés, remontent plus précisément à mars 2015 et s’étaient déroulés sur près de deux semaines, à Verdun. Cassandra avait ainsi été menacée de mort et étranglée à deux reprises, rapporte RTL.fr. On l’avait séquestrée, frappée, attachée, violée et brûlée, en plus de l’avoir affamée et privée de soins. Par deux fois, elle avait été contrainte à s’immerger dans la Meuse.

Un ami d’enfance parmi les hommes ayant violé Cassandra

Le 17 mars 2015, après savoir subi tous ces sévices, Cassandra s’était présentée à une assistante sociale le crane rasé, sale et dans un état de maigreur certain. À la base, elle avait quitté sa famille d’accueil pour Verdun et un contrat d’apprentissage qui l’y attendait.

Cassandra avait ensuite fait la rencontre d’un couple, Laetitia D. et Caroline D. qui lui avaient ensuite extorqué de l’argent avant de la frapper avec Manuel P. sous prétexte qu’elle les aurait volées. Dylan B. et Raphaël G., un ami d’enfance de Cassandra, s’étaient joints aux violences et avaient aussi violé la jeune femme.

“On ne peut pas se reconstruire, on a toujours des images”

Au terme de neuf heures de délibéré, Laetitia D. et Manuel P. ont écopé de 18 ans de réclusion criminelle, Caroline D. à 15 ans, Dylan B. et Raphaël G.  à 10 ans et Mylène S., petite amie de Manuel P., à sept ans de prison pour “participation à un passage à tabac” et “non-dénonciation de crime”.

Cassandra, aujourd’hui âgée de 24 ans et dont la déficience mentale est légère, s’est satisfaite des peines rendues : “Je suis soulagée, ils ont pris une grosse peine, ils le méritent”. Et d’avoir ajouté : “Ce qu’ils m’ont fait est grave. On ne peut pas se reconstruire, on a toujours des images”.