Nancy : condamnée à raser sa maison qui fait de l’ombre à sa voisine
Sarah Rebaï, veuve, aide à domicile et mère de deux enfants, a été condamnée à raser sa maison ou à payer 80 euros d’amende par jour à sa voisine, car l’extension de sa maison fait trop d’ombre à sa propriété.
Payer 80 euros par jour, ou détruire sa maison, voici le dilemme auquel est confronté Sarah, une veuve habitant à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Parce que sa maison fait trop d’ombre à sa voisine, la justice laisse le choix à Sarah entre payer une amende quotidienne, ou se résoudre à raser son bien immobilier qu’elle comptait louer pour payer les études de ses enfants.
Une histoire débutée en 2011
Ce sont nos confrères du journal Le Parisien qui révèle cette incroyable histoire. Après obtention de son permis de construire, Sarah peut se lancer dans des travaux d’agrandissement de sa maison. Sa voisine lui indique qu’en raison de la configuration des terrains, il y a de fortes chances que les rayons du soleil ne puissent plus parvenir jusqu’à sa propriété.
Cependant, comme l’administration lui a donné son accord, Sarah effectue les travaux financés en partie grâce à un emprunt. Une fois la construction achevée, il faut bien se rendre à l’évidence, l’extension fait bel et bien de l’ombre à l’habitation voisine. La voisine décidera alors de saisir la justice.
80 € d’amende par jour
Le tribunal donnera raison à la voisine et condamnera Sarah à raser sa maison avant le 14 février 2016 sous peine de payer 50 € d’astreinte par jour durant les 6 premiers mois puis 80 € par la suite.
Le plus fou dans cette histoire, c’est que la voisine a fini par déménager et que les nouveaux locataires ne se sont jamais plaints du manque de soleil. Malgré cela, elle réclame régulièrement le paiement de l’amende.
Les réseaux sociaux se sont emparés de cette histoire et Sarah a reçu de nombreux soutiens. Une pétition ayant recueilli près de 15 000 signatures a été lancée. Ses collègues ont également créé l’association « Touche pas à ma maison ». Pour le moment, le tribunal n’est pas revenu sur sa décision et Sarah vit toujours avec cette épée de Damocles au-dessus de la tête.