Municipales 2020 : Un maire sur deux envisage d' »abandonner tout mandat électif »
L'étude cette tendance est encore plus marquée dans les communes de moins de 500 habitants.
L’Observatoire de la démocratie de proximité, en partenariat avec le CEVIPOF (Science-Po) et l’Association des maires de France (AMF), à quelques jours de la tenue du congrès des maires a publié une étude qui n’est pas très rassurante.
En effet, elle révèle que près de la moitié (49%) des maires sortants pensent à « abandonner tout mandat électif ». Il convient de préciser que 20% des maires français ont répondu au moins partiellement au questionnaire qui leur avait été adressé.
Des disparités fortes
Dans le détail de l’étude publiée ce jour, il s’avère que ce sont 55% des maires des communes de moins de 500 habitants qui prévoient d’abandonner leur mandat. En revanche, ils ne sont que 28% dans les communes de 5.000 à 10.000 habitants, et seulement 9% en ce qui concerne celles de plus de 30.000.
L’enquête indique que si d’un côté les résultats pourraient signifier « une vitalité de la démocratie », de l’autre ils mettent « en exergue une certaine crise des vocations ».
« Une forme de résignation des maires »
Comment expliquer cette tendance ? L’âge de l’édile semble être la cause principale, car deux critères sont principalement mentionnés par les élus : plus de 7 maires sur 10 (71%) avancent le besoin de privilégier leur vie professionnelle et familiale, et un peu plus d’1 sur 2 (52%) jugent avoir accompli leur devoir civique.
L’observatoire ne pas voit dans la dernière raison « à proprement parler un malaise, mais au contraire un signe de bon fonctionnement de la démocratie locale ».
« De manière plus alarmante », pointent encore les auteurs de l’étude, 36% des maires affirment avoir « de plus en plus de difficultés à satisfaire les demandes de leurs administrés ». En l’espèce, il est question d’un rapport élu-population de plus en plus perçu « comme une relation entre citoyen ‘contribuable’ et maire ‘fournisseur de services' ».
Quant au manque de moyens financiers à leur disposition, il est invoqué par près de 34% d’entre eux.