Moselle : un proviseur adjoint condamné à des jours-amendes pour menaces de mort
Mercredi, le tribunal correctionnel de Thionville a condamné un proviseur adjoint à des jours-amendes pour des menaces de mort. Celles-ci auraient été proférées en mai avec la notable conséquence d'avoir motivé une demande de mutation pour la collègue du prévenu.
Mercredi, le tribunal correctionnel de Thionville, en Moselle, a condamné le proviseur adjoint d’un lycée pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de ses collègues le 12 mai dernier. Dans l’enceinte du bâtiment, le prévenu aurait ainsi clamé : “Je vais revenir avec mon Famas, je les bute, je les descends tous”. Des propos, rapportés par Le Républicain Lorrain, que ce proviseur-adjoint a reconnu avoir tenus : “J’ai sorti une phrase maladroite”. Ce à quoi le tribunal lui a répondu : “Ce sont des menaces de mort”.
Menacée de mort par un collègue, elle demande sa mutation
L’accusé a expliqué qu’il avait employé ces mots “à la cantonade”, soit en l’absence de ses collègues, et qu’il était alors dans un état d’énervement. S’il a souligné qu’il ne s’adressait alors pas à sa collègue, cette dernière a malgré tout déposé plainte. Cette femme décrit un proviseur-adjoint agité, aux propos incohérents, qui l’aurait menacée dans son bureau : “Il était en boucle”. Une attitude telle qu’elle aurait motivé chez cette collègue une demande de mutation à l’autre bout de la France.
Des enseignants venus soutenir leur collègue à l’audience
Me Matuszak, avocat de l’accusé, a expliqué que son client, qui a présenté ses excuses au lendemain des faits, était sous pression et surmené suite au confinement. Ce proviseur-adjoint était apparemment mécontent que des professeurs l’aient mis en cause dans des échanges. On apprend aussi que le RAID était intervenu trois jours après les faits pour interpeller cet homme. Le défenseur du prévenu a également invoqué le comportement exemplaire de ce dernier tel que l’estime sa hiérarchie. Le proviseur-adjoint a d’ailleurs reçu le soutien de plusieurs enseignants lors de l’audience. Déjà suspendu quatre mois par ses supérieurs, le prévenu écope ici d’une peine de 60 jours-amendes à 7 euros et de 500 euros de dommages et intérêts à verser à la victime. Son casier judiciaire ne sera pas marqué de cette condamnation.