Mortalité en France : des décès découlant de 2,4 causes en moyenne
Pour une mort certifiée en France, il existerait 2,4 causes en moyenne selon le dernier rapport en date de l'Institut national d'études démographiques.
L’Institut national d’études démographiques a publié ce mois-ci un rapport intitulé “On ne meurt qu’une fois… mais de combien de causes ?”, un document dans lequel cette interrogation se voit élucidée. Concernant la mortalité en France, il est ainsi révélé que pour un décès certifié, ce sont 2,4 causes en moyenne qui sont notées par les médecins.
Les chercheurs expliquent que “quand une personne meurt, le médecin qui signe le certificat de décès en indique la cause, et il en mentionne souvent plusieurs en décrivant leur enchaînement jusqu’au décès”. Cette succession apparaît toutefois néfaste à une bonne compréhension du risque de mortalité de telle ou telle maladie.
Causes de mortalité : une prise en compte trop partielle ?
En effet, les chiffres officiels de la mortalité ne prennent en compte que la cause dite initiale, soit la dernière indiquée sur le certificat de décès et vue comme l’instigatrice du processus de mort. Et les signataires du rapport d’apparaître dérangés par cette considération partielle :
“Ceci conduit à sous-estimer fortement la contribution de certaines maladies à la mortalité, par exemple les maladies endocriniennes. Or il est utile de prendre en compte également ces causes dites associées, sachant qu’avec l’augmentation de l’espérance de vie, on meurt de plus en plus souvent d’une combinaison de causes et non d’une seule.”
La France en retrait face à l’Italie
Le document de l’institut ne présente toutefois pas la France comme le plus “mauvais” élève sur le sujet, puisque l’Italie et la République tchèque inscrivent pour leur part 3 causes en moyenne sur les avis de décès. Autre observation révélée, celle d’une augmentation du nombre de causes avec l’âge :
“Cette augmentation reflète la plus grande complexité des tableaux pathologiques des personnes les plus âgées avec notamment des co-morbidités – présence simultanée de plusieurs maladies”. Et ce même si 80 ans passés, cette moyenne baisse légèrement, au contraire du nombre de décès sans cause indiquée.