Mort d’un Palestinien : une vidéo vient contredire la version israélienne
Une vidéo diffusée en ce lundi par une ONG israélienne contredit l'armée quant aux circonstances de la mort d'un jeune Palestinien survenue en début de mois. Les tirs seraient injustifiés.
Le 3 juillet dernier, alors que des milliers de Palestiniens tentaient de franchir le point de contrôle de Qalandia afin de rejoindre Jérusalem (Israël) dans le cadre de la prière musulmane hebdomadaire, l’un d’entre eux a été abattu par un colonel et un soldat de l’armée israélienne.
D’après cette dernière, le Palestinien âgé de 17 ans constituait un « danger imminent » pour un véhicule de l’armée alors en patrouille, après qu’il ait été vu en train de lui jeter des pierres. L’armée avait alors indiqué à l’AFP que « les soldats avaient demandé au suspect d’arrêter et procédé à des tirs d’avertissement en l’air ». Avant de finalement tirer en direction du jeune Palestinien en voyant celui-ci refuser de se soumettre à l’ordre émis.
Palestinien tué : une ONG contredit l’armée israélienne
« Se sentir en danger ne suffit pas à justifier quelque action que ce soit. » Sur la base d’images de vidéosurveillance tournées par la caméra d’une station-service, l’ONG israélienne B’Tselem vient cependant contreduire les propos de l’armée. Sur cette vidéo, on y voit un homme, supposément le Palestinien de 17 ans, courir vers un véhicule militaire et lui lancer ce qui ressemble à une pierre avant de s’enfuir en courant. Le jeune homme est ensuite poursuivi, à pied, par les militaires qui se trouvaient à l’intérieur du véhicule.
Des tirs considérés comme injustifiés et illégaux
Et si la caméra n’a pas été en mesure de filmer la suite de la scène, des témoins ont rapporté à l’ONG que le colonel Shomer a tiré sur le Palestinien « à environ 10 mètres de distance ». Avant de repartir sans alerter les secours, alors que le jeune homme aurait vraisemblablement pu être sauvé par une aide médicale. Pour B’Tselem, « dire que M. Kasbeh représentait une menace mortelle pour les soldats au moment des tirs, alors qu’il avait pris la fuite, est irrationnel », en ajoutant que les tirs ayant touché l’adolescent à trois reprises « ne sont pas justifiés et sont illégaux ».