Mort d’un “bébé secoué” à Angoulême : le père soupçonné
Après la découverte, mercredi à Angoulême, d'un bébé mort au domicile de ses parents, ces derniers ont été placés en garde à vue avant que le père ne soit présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. Il est ainsi soupçonné d'avoir provoqué le décès de son enfant.
C’est la mère de l’enfant, âgé de trois mois, qui a fait la macabre découverte mercredi à Angoulême (Charente). En rentrant à son domicile après un rendez-vous médical, elle a ainsi retrouvé son bébé sans vie. Le nourrisson se trouvait alors sous la garde du père, lequel vit également au domicile.
Les secours ont été appelés sur place et l’autopsie du corps réalisée le lendemain, rapporte 20minutes.fr. Il aura été établi que l’enfant présentait des “fractures anciennes et récentes”, des “multiples hématomes au niveau de la tête”, des “marques de bébé secoué”.
Une mère découvre son bébé mort alors qu’il était sous la garde du père
Vendredi matin, les parents de l’enfant ont été placés en garde à vue. Au sortir de cette dernière, le père, un homme de 33 ans, a été présenté à un juge d’instruction dans l’optique de sa mise en examen pour “violences sur mineur ayant entraîné la mort par ascendant”.
Des faits qui pourraient amener le trentenaire à être condamné à trente ans de réclusion criminelle. La mère, 22 ans, devait elle aussi être présentée à un juge pour “non-assistance à personne en danger”.
L’homme d’ores et déjà présenté à un juge d’instruction
Chaque année en France, ce sont plusieurs centaines d’enfants, la majorité ayant moins d’un an, qui sont touchés par le “syndrome du bébé secoué”. Des chiffres de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui, en fin d’année dernière, estimait que “ne pas diagnostiquer cette maltraitance expose à un risque majeur de récidive et à des séquelles sévères à vie ou au décès”. Le risque de mortalité suite à ce syndrome est évalué à 20% des cas en moyenne.