Mort du roi Abdallah d’Arabie saoudite
Celui qui a régné sur l'Arabie saoudite, premier pays exportateur de pétrole, le roi Abdallah, est mort. Son demi-frère lui succède.
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite souffrait d’une pneumonie, ce n’était pas un secret. Il est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge estimé de 90 ans, car celui-ci n’est pas connu avec précision.
C’est la télévision d’Etat saoudienne qui en a fait la nouvelle en ces termes : “Avec une grande tristesse, Son Altesse Royale, le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, Al-Saoud et tous les membres de la famille et la nation expriment les condoléances au gardien des deux mosquées sacrées, le roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud, qui est décédé à 1 heure vendredi”.
Abdallah, allié de l’Occident et tourné vers le pétrole
Officiellement, le souverain régnait depuis 10 ans, mais c’est lui qui était en réalité au pouvoir depuis l’attaque cérébrale subie par le roi Fahd, son demi-frère 10 ans plus tôt. Aujourd’hui, c’est Salmane, son demi-frère âgé de 79 ans, qui lui succède aujourd’hui.
“Roi le plus aimé en Arabie saoudite depuis Fayçal”, selon un diplomate occidental, il était aussi l’allié des Etats-Unis et de la coalition internationale, lui qui avait joint ses forces aux bombardements contre les positions de l’organisation Etat islamique. “Si on les néglige, je suis sûr qu’ils parviendront au bout d’un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique”, avait-il prévenu, parlant des forces jihadistes.
Malgré la chute récente du cours du pétrole, il avait influencé l’Opep pour que celle-ci maintienne son offre mondiale. A l’intérieur de son pays, il avait tant bien que mal tenté d’instiller un peu de modernité dans une société encore fortement marquée par le conservatisme religieux. Les femmes, si elles n’ont toujours pas le droit de conduire un véhicule, auront le droit de voter aux élections municipales partielles prévues cette année. Malgré la chute du prix du baril de pétrole brut, il avait souhaité maintenir le montant des dépenses sociales.
Barack Obama salue la mort d’un dirigeant “sincère”
Le président des Etats-Unis a salué un ami et un dirigeant “sincère” qui avait pris des décisions sincères au Moyen-Orient. En France, François Hollande salue “la mémoire d’un homme d’État dont l’action a profondément marqué l’histoire de son pays et dont la vision d’une paix juste et durable au Moyen-Orient reste plus que jamais d’actualité”. Le chef de l’Etat fait référence à 2002, année lors de laquelle la Ligue arabe avait fait sienne le plan de l’Arabie saoudite pour la paix entre Israël et les pays arabes.