Mordu par une chauve-souris dans son sommeil, il meurt de la rage
Malgré un vaccin et un traitement contre la rage censé être efficace à 100%, cet homme de 84 ans n'a pas survécu.
C’est un fait aussi rarissime que tragique qui s’est déroulé dans l’état du Minnesota aux États-Unis. Un homme de 84, pourtant vacciné contre la rage, a perdu la vie après avoir contracté la maladie suite à une morsure de chauve-souris. Même le traitement antirabique censé combattre le virus n’a pas fonctionné.
Mordu dans son sommeil
Ce cas très rare a été documenté dans la revue Clinical Infectious Disease. Tout a commencé en juillet 2020 lorsque l’octogénaire se réveille avec une chauve-souris argentée en train de le mordre à la main. Une espèce commune dans de nombreux États américains.
Après analyse du cadavre de l’animal, les médecins découvrent que ce dernier avait la rage et décide de proposer un traitement post-exposition pour combattre la maladie en plus d’un vaccin.
Il meurt 6 mois plus tard
Si le traitement prodigué est normalement efficace à 100 %, l’homme commence pourtant à ressentir des symptômes typiques de la rage cinq mois plus tard. Il consulte notamment pour des douleurs au niveau du visage.
Des symptômes qui deviendront de plus en plus graves jusqu’au décès du patient le 22 janvier 2021 malgré les efforts des médecins.
Un cas exceptionnel
Les professionnels de santé n’ont pas tout de suite pensé que l’homme était mort à cause de la rage, car il avait reçu les traitements censés neutraliser la maladie. Pourtant, des analyses réalisées sur sa salive et dans son cerveau révéleront que c’est bien le virus transmis par la chauve-souris qui l’a tué.
Il s’agit là du premier cas d’un échec de traitement et de vaccination contre la rage dans l’hémisphère ouest. Les médecins précisent qu’à part son âge avancé, l’homme n’avait pas de comorbidités apparentes qui auraient pu faire échouer le traitement. Ces derniers ont fini par découvrir que l’homme présentait une gammapathie monoclonale de signification indéterminée qui a pu minimiser la réaction immunitaire du vaccin antirabique.