Île-de-France : un cas de rage canine repéré chez un chien de type husky
C'est dans un refuge d'Île-de-France (à Évry-Courcouronnes dans l’Essonne) qu'un cas de rage canine a été détecté.
Les patients pris en charge par le centre antirabique de l’Institut Pasteur
Si en Europe, la rage du chien a été éradiquée depuis plusieurs décennies, on associe souvent cette maladie virale aux renards. Depuis 1970, 23 décès humains dus à la rage sont survenus en France, le dernier remontant à 2019. Presque tous faisaient suite à une contamination hors du territoire français métropolitain par une souche « classique » de virus rabique.
Depuis 1970, 23 décès humains dus à la rage sont survenus en France
Et pourtant, un rare cas de rage canine a été identifié dans un refuge d’Évry-Courcouronnes chez un chien qui avait mordu plusieurs personnes. Ces dernières ont été prises en charge par le centre antirabique de l’Institut Pasteur, vient de communiquer le ministère de l’Agriculture dans un communiqué qui ajoute que « L‘Institut Pasteur a confirmé hier un cas de rage chez un chien de type croisé husky détenu dans un refuge d’Évry-Courcouronnes dans l’Essonne (91)« .
Arriver illégalement du Maroc ?
Pour les traiter, les personnes mordues ont reçu un traitement prophylactique post-exposition, très efficace, selon le ministère de l’Agriculture. Selon les premières constatations, ce chien de type husky aurait développé les premiers signes de la rage le 19 octobre, il est mort le 25 octobre. Au regard de la période d’incubation, le chien avait nécessairement contracté la rage avant son arrivée au refuge ; toujours selon l’enquête, il arriverait du illégalement du Maroc, un pays où la rage circule à l’état endémique.
Spécialiste de la rage animale, le laboratoire de la rage et de la faune sauvage de Nancy joue un rôle prépondérant dans le système français de surveillance de la rage. Depuis près de 50 ans, le laboratoire participe à la lutte contre cette maladie, en particulier par la conduite de programmes de recherche et de développement et d’expertise. Il a contribué à son élimination du territoire national, et participe activement à des plans européens et internationaux d’éradication.