Montpellier : Les deux gendarmes forcent 2 employés à démissionner
À Montpellier, deux gendarmes sont actuellement sous contrôle judiciaire pour une affaire « d’extorsion de signatures et de détournement de finalité de données ». Ils auraient ainsi menacé pour le compte d’un garagiste deux employés pour qu’ils démissionnent.
Les deux gendarmes sont dans le collimateur de la justice. Un garagiste souhaitait licencier trois employés, les deux personnes soupçonnées auraient donc menacé les employés pour qu’ils démissionnent. Dans le cas contraire, ils leur auraient « brisé les jambes ». Les deux gendarmes ont donc été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Montpellier dans la journée de vendredi. Jeudi matin, ils avaient été placés en garde à vue selon le procureur de la République de la ville, Brice Robin. Ce dernier a déclaré à la presse que l’affaire était assez délicate, mais un jugement devrait être rendu d’ici le mois d’octobre.
À cause de cette sombre histoire, les deux gendarmes ont été suspendus de leurs fonctions. Leur arme de service a également été supprimée. Le juge des libertés et de la détention a demandé le contrôle judiciaire jusqu’à ce que la décision définitive soit rendue par la justice. Ce dossier date de deux ans, à cette époque le concessionnaire se fit aux rumeurs. Ces dernières laissent penser que les trois employés détournent une voiture de service, ils seraient également liés à des malversations financières. Il décide donc de les licencier, mais l’un des trois plaignants a raconté la scène « Il pensait qu’on faisait du commerce parallèle alors qu’il n’y a jamais eu de procédure contre nous. On a été convoqué le 31 août 2010, un par un. Dans son bureau, il y avait les deux gendarmes en civil, on les croisait parfois, on savait qui ils étaient. On a dû signer notre démission sous peine de représailles, sous forme de menaces verbales. Ils m’ont dit “on peut vous casser les jambes, faire des contrôles fiscaux” ou encore “je vais être pire qu’un cancer”. Aujourd’hui, on demande réparation ».
Une enquête est alors mise en place en janvier 2012 par l’Inspection générale. Les deux gendarmes contestent formellement les faits. Ils auraient également consulté des fichiers informatiques de carte grise pour le garage. La justice doit trier le vrai du faux et surtout trouver la vérité.