Montpellier : une institutrice violemment prise à partie par une mère d’élève
Jeudi matin à Montpellier, une institutrice a été agressée par une mère d'élève pendant une séance de sport. Une mère qui voulait s'en prendre à un autre élève qui, selon elle, aurait bousculé sa fille.
La scène s’est déroulée jeudi matin à Montpellier, sur le terrain voisin d’une école élémentaire. Une institutrice d’une classe de CP était en train d’animer une séance de sport auprès de ses quelque vingt élèves. Alors que l’un d’eux était en train d’effectuer un tour de piste, une mère d’élève qui était de passage est venue l’interpeller.
On peut imaginer que les mots émis n’ont pas été des plus cordiaux puisque cette mère reprochait à cet élève d’avoir bousculé sa fille, nous rapporte France Bleu. Pour éviter que la situation ne s’envenime, l’institutrice s’est alors interposée entre son élève et la mère. Ce qui n’a visiblement pas plu à cette dernière.
Une mère d’élève insulte et jette à terre une institutrice
Après que les deux femmes ont échangé quelques paroles, la mère d’élève a ainsi commencé à insulter l’enseignante, avant de la prendre par les cheveux et de la jeter à terre. Ce n’est que par l’intervention de parents d’élèves que les violences ont pu cesser. Pendant tout ce temps, les autres élèves de cette classe de CP se trouvaient toujours sur le terrain.
6 jours d’ITT pour l’enseignante, qui porte plainte
Suite à cet incident, 6 jours d’incapacité totale de travail (ITT) ont été prescrits à l’institutrice, qui a porté plainte. Vendredi matin, les autres enseignants de l’école concernée ont observé leur droit de retrait en solidarité à leur collègue agressée. L’établissement n’a d’ailleurs pas rouvert ses portes pendant toute la matinée.
Philippe Barbera, le directeur de l’école, explique que « c’est à la fois rare, c’est à la fois violent, c’est à la fois émouvant. Mais d’un autre côté, le sentiment, c’est que les services ont réagi rapidement, l’équipe a eu besoin de se parler, de se ressourcer ce vendredi matin, c’était nécessaire ». Et d’ajouter qu’« il y a eu une telle solidarité, une telle réactivité des services qu’on va transformer cet évènement, entre guillemets dramatique, en chose positive pour la sécurité de l’école à l’avenir ».