Montmeyan : après avoir perdu son mari en 2017, une veuve appelle à des villages mieux desservis par les secours
Une habitante de Montmeyan ayant perdu son mari fin 2017 suite à une crise cardiaque appelle aujourd'hui à ce que les villages excentrés soient mieux desservis par les secours, et ce pour éviter que ce genre de drame ne se reproduise.
Dans la nuit du 30 au 31 décembre 2017, Christian, 71 ans, s’effondre suite à une crise cardiaque. Son épouse Martine alerte immédiatement les secours, alors que son fils prodigue un massage cardiaque à la victime. Mais quand les pompiers arrivent finalement sur place 90 minutes plus tard, ce n’est que pour constater le décès du septuagénaire.
La raison de cette attente ? La famille est domiciliée dans la village de Montmeyan (Var). Quand Martine appelle les secours, tout se passe par des intermédiaires. Le Samu contacte ainsi Draguignan qui appelle à son tour les pompiers de Aups. Ces derniers étant alors en intervention, ce sont leurs collègues de Barjols qui font le déplacement jusqu’à Montmeyan.
Son mari meurt d’une crise cardiaque après avoir attendu les secours 1h30
Citée par France Bleu Provence, Martine ne peut se retirer de la tête cette heure et demie où son mari n’a pu bénéficier d’une prise en charge médicale : “Je ne sais pas si les secours auraient pu sauver mon mari, mais à cause de ce délai d’attente, il n’a même pas eu de chances de s’en sortir.”
La veuve déplore les faibles moyens accordés aux communes rurales : “Les pompiers du coin n’ont qu’une ambulance. C’est déjà arrivé plusieurs fois à Montmeyan.”
Une pétition lancée pour plus de moyens
Parce que “tenu au secret professionnel”, le médecin responsable du Samu du Var ne peut s’exprimer sur cette intervention. Il rappelle cependant que lors d’un appel pris en charge par le 15 pour une urgence vitale, “les numéros de secours sont interconnectés entre le 15 et le 18 et il y a un engagement immédiat pour les secours”.
Tout en semblant peiner à croire le délai d’attente observé par cette famille endeuillée, le praticien souligne le besoin de prendre en compte “le temps de l’appel, le temps de saisir l’adresse, ce sont quelques minutes ensuite il y a 48 minutes de routes théoriques entre l’hôpital de Draguignan et la commune de Montmeyan et que ce soir là les températures étaient négatives”.
Martine a envoyé un courrier destiné au président de la République dans lequel elle demande une meilleure desserte, par les secours, des villages excentrés. Elle a dans le même temps lancé une pétition écrite qui a déjà récolté une centaine de signatures dans plusieurs villages environnants.