Moitié moins d’animaux marins depuis 1970, selon WWF
L'organisation internationale de défense de l'environnement WWF estime que les populations d'animaux marins ont chuté de près de la moitié depuis 1970. Surpêche, pollution, climat expliquent cette importante chute.
Mammifères, reptiles, oiseaux, et bien entendu poissons : le déclin des populations d’animaux marins n’épargnent que peu d’espèces. Le WWF publie ce jour son rapport Planète Vivante Océans 2015 et selon lui, cette chute du nombre cette chute serait de 49%, sur une période s’étendant de 1970 à 2012.
Mais pour l’organisation internationale de défense de l’environnement, “il est encore temps d’agir contre les menaces pesant sur les océans pour inverser la tendance”.
L’homme, vecteur principal de cette tendance
Pour le WWF, un fautif est clairement désigné : “L’action de l’homme est à l’origine de ces tendances : de la surpêche et des industries extractives à l’aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l’acidification océanique et du réchauffement des mers”.
Ce rapport est basé sur le suivi de 5.829 populations de 1.234 espèces. L’indice “Planète vivante” de l’organisation pointe des disparités selon les zones du globe. En effet, ces populations apparaissent en nette hausse sous latitudes élevées, mais s’effondrent dans les régions tropicales et subtropicales. Certaines espèces ont vu leurs effectifs baisser de 75%, c’ets le cas du thon ou du maquereau par exemple.
Des solutions ? “Oui” pour le WWF, mais vite
“En l’espace d’une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries”, pointe le rapport. Pour Marco Lambertini, directeur général, “Nous conduisons collectivement l’océan au bord du précipice”. Ainsi, la mer Méditerranée est citée en exemple, car représentative de plusieurs siècles de pêche pour les populations qui la bordent : pas mois d’1,5 million de tonnes de poissons en sont prélevées par an, et 89% des stocks ne se renouvellent plus.
Mais Mr Lambertini veut toutefois garder espoir : “L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées”. Pour y parvenir, il conviendrait de consommer de façon raisonnable, et de prioriser un développement réellement durable.