Mohamed Ali Jr questionné deux heures aux USA sur l’origine de son nom
Alors qu'il rentrait aux États-Unis avec sa mère, Mohamed Ali Jr a été retenu à l'aéroport international de Fort Lauderdale, en Floride, et questionné près de deux heures durant en raison de la consonance arabique de son nom.
Après être parti en voyage en Jamaïque, Mohamed Ali Jr est rentré le 7 février dernier aux États-Unis accompagné de sa mère Khalilah Camacho-Ali, l’une des épouses du boxeur Mohamed Ali disparu en juin 2016 des suites de problèmes respiratoires.
Il aura néanmoins eu la désagréablement surprise d’être retenu près de deux heures à l’aéroport international de Fort Lauderdale, en Floride, et ce pour la consonance arabique de son nom. Sa mère n’a pas échappé à l’interrogatoire, mais elle a pu y mettre fin plus tôt après avoir présenté aux services douaniers une photo de son ex-mari et elle.
Mohamed Ali Jr, victime du décret de Trump anti-musulmans ?
Ne pouvant prouver de la même façon sa filiation au champion de boxe, Mohamed Ali Jr a été plusieurs fois questionné sur l’origine de son nom et ses convictions religieuses. Si le natif de Philadelphie a confirmé être de confession musulmane, comme son père avant lui, les douaniers ont continué à l’interroger sur les mêmes sujets.
Chris Mancini, avocat et ami de Mohamed Ali Jr, a indiqué au Courier-Journal que “pour la famille Ali, il ne fait aucun doute que ceci est directement lié aux efforts de M. Trump de bannir les musulmans des États-Unis”.
Une poursuite envisagée
L’avocat a ajouté que la famille Ali et lui envisagent désormais l’ouverture d’une poursuite fédérale, et dans ce vraisemblable but, tentent actuellement de déterminer si d’autres personnes ont subi le même traitement que Mohamed Ali Jr.
Rappelons que le 27 janvier dernier, le président des États-Unis Donald Trump a signé un décret interdisant l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de sept pays musulmans, et ce pour une durée de 90 jours. Un décret depuis suspendu par la cour d’appel de San Francisco, même si Donald Trump a depuis annoncé son intention de revenir avec un texte qui ne saurait connaître le même sort que le précédent.