Le mode de vie tue plus que les maladies transmissibles
En d'autres termes, les maladies cardiovasculaires ou chroniques tuent beaucoup plus que les virus et autres bactéries.
Les maladies transmissibles tuent de moins en oins d’êtres humains, relève une étude relayée par la revue The Lancet. Désormais, ce sont les maladies liées au mode de vie, comme par exemple le diabète ou les maladies du coeur, qui font le plus de morts, soit 7 sur 10.
Une méta-analyse menée sur 195 pays
L’étude a été financée par la fondation Bill & Melinda Gates, et menée par l’Institut des mesures et évaluations de la santé (IHME), basé à Seattle. Pour y parvenir, les données sanitaires et médicales de 195 pays ont été passées au crible.
Dans un premier temps, ils ont observé que l’espérance de vie avait, à l’échelle du globe et entre 1980 et 2015, augmenté de plus de dix ans (69 ans en moyenne chez les hommes et 78,4 ans chez les femmes).
La raison de l’allongement de l’espérance de vie
Cette hausse s’explique principalement par “la chute des taux de mortalité pour de nombreuses maladies transmissibles : le sida a ainsi encore fait 1,2 million de morts l’an dernier, mais c’est 33% de moins qu’en 2005, tandis que les décès dus au paludisme ont baissé de 37% à 730.000 sur la même période”.
D’un autre côté, sur un total de 56 millions de morts en 2015, 7 sur 10 ont été la conséquence de maladies non transmissibles comme l’alcool, une alimentation déséquilibrée ou encore le tabac.
Et cela vaut particulièrement pour les pays développés. Car dans ceux en développement, infections respiratoires, paludisme, encéphalopathie du nouveau-né et diarrhée sont beaucoup plus représentés. L’étude vient rappeler que la puissance économique d’une nation ne préfigure pas forcément d’une bonne santé générale de ses habitants. Le Dr Christopher Murray, directeur de l’IHME, indique que “pour la première puissance économique mondiale, le nombre d’années de vie perdues en raison des maladies coronariennes est plus de deux fois plus élevé que ce que laisserait espérer son indice de développement socio-démographique, alors que la France fait deux fois mieux qu’attendu pour la même pathologie”.