Mobilisation des pharmaciens pour de meilleures conditions d’exercice

Illustration. L'enseigne d'une pharmacie.Pixabay
L'intersyndicale appelle à une mobilisation nationale ce jour, alors que les négociations sur les conditions d'exercice et de rémunérations tardent.
Des syndicats de pharmaciens et d’étudiants en pharmacie sont à l’initiative d’un appel à la mobilisation, à la manifestation à Paris et une dizaine de villes.
Le but est l’ouverture rapide de négociations conventionnelles en vue de “compenser l’inflation” et pour la mise en œuvre d’une réforme attendue des études.
Une réforme attendue “depuis 7 ans”
Philippe Besset, président de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France), premier syndicat des pharmaciens, précise à l’AFP : “Cela fait sept ans qu’on attend une réforme du troisième cycle d’études, nécessaire pour l’attractivité de la filière. Parallèlement, ça fait quatre mois qu’on attend l’ouverture des négociations conventionnelles, et on a décidé, étudiants et pharmaciens, de se soutenir”.
Et il ajoute que si “Le gouvernement ne remet pas en cause l’intérêt de ces sujets, mais il procrastine et cela devient insupportable”.
Pharmaciens : Pas d’appel à la grève
Si aucun appel à la grève ou à la fermetures d’officines n’est à l’ordre du jour, les pharmaciens sont invités à rendre cette mobilisation visible par le biais d’un affichage visible par les patients et d’une pétition.
Philippe Besset affirme que chaque mois, ce sont “25 pharmacies” qui sont contraintes de mettre la clé sous la porte. Quatre mille d’entre elles auraient fermé entre 2007 et 2023, leur nombre total étant porté à 20 000 à ce jour.
Un milliard d’euros supplémentaires
La FSPF demande un milliard d’euros supplémentaires pour le budget à venir, dans le cadre des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie, en vue d’augmenter les salaires, pour suivre l’inflation.
Quant aux étudiants, ils souhaitent voir la réforme du troisième cycle “avancer” en proposant des conditions d’études plus attractives, des indemnités de stage améliorées, idem pour les transports ou l’hébergement dans les déserts médicaux. D’après l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), près de 1 500 places en 2022 et 2023 sont restées vacantes en entrée d’études de pharmacie, après la première année plus générale.