Migrants : évacuation du camp de Saint-Ouen à Paris
Vendredi matin, un camp de migrants établi à la porte de Saint-Ouen a été évacué dans le cadre d'un arrêté émis par la préfecture de police de Paris.
L’opération s’est déroulée dans un apparent calme. Vendredi matin, un camp de migrants établi porte de Saint-Ouen (Paris) a été évacué suite à un arrêté émis jeudi par la préfecture de police de la capitale. Les migrants, une cinquantaine, sont pour la plupart d’entre eux originaires de Syrie.
L’arrêté préfectoral partiellement rapporté par nos confrères du Monde justifie l’évacuation en indiquant que la situation faisait “courir des risques importants aux occupants du site, tant en termes de sécurité routière qu’en termes sanitaires”. Les autorités avaient en effet fait état de “plusieurs cas de gale”.
Paris : évacuation d’un camp de migrants majoritairement syriens
Sans manifester d’opposition, les migrants ont embarqué dans des bus non sans avoir préalablement rassemblé leurs affaires. On nous précise que les enfants se sont vu envelopper dans des couvertures de survie. Un représentant de la Mairie de Paris a signifié que ces migrants vont être admis à l’hôpital Bichat et dans une structure de Médecins du Monde, et ce afin qu’il puisse être établi si l’un ou plusieurs d’entre eux sont effectivement porteurs de la gale, affection particulièrement contagieuse.
Un centre hôtelier comme étape transitoire
Ce porte-parole a ajouté que ces personnes seront ensuite autorisées à prendre une douche et à changer de vêtements, avant de se voir offrir un logement au sein d’un centre hôtelier pour une durée d’une semaine, “le temps pour les services sociaux d’évaluer leur situation” et “pour déterminer quels sont leurs besoins”. Cette étape remplie, ces migrants pourront intégrer “un logement adapté”. En début de mois, une autre évacuation d’un camp de migrants avait eu lieu au Square de la Chapelle, à Paris. On nous avait alors indiqué que “l’ensemble des migrants présents” s’étaient vu proposer un hébergement dans un total de six centres franciliens. Il s’agissait d’ailleurs là de la sixième évacuation du genre à intervenir à Paris sous contrôle de l’État.