Microplastiques : les enfants en ingurgiteraient dix fois plus que les adultes
Une nouvelle étude souligne que les bébés avaleraient dix fois plus de microplastiques que les adultes.
Le PET, alias le polyéthylène téréphtalate, est une des matières plastiques les plus utilisées aujourd’hui. On le retrouve notamment dans la composition des ustensiles de cuisine, des emballages résistants à la cuisson, les cartes de crédit, les bouteilles et flacons ou encore le rembourrage des coussins et peluche. Malheureusement, cette matière plastique se retrouve finalement dans nos excréments à la suite de l’ingurgitation de PET sous forme de microparticules. Une nouvelle étude publiée dans Environnemental Sciences and Technology Letters souligne d’ailleurs que les excréments de bébés contiendraient dix fois plus de PET que chez les adultes.
Des enfants avec des quantités de PET plus élevées que chez les adultes
Lors de cette étude, les chercheurs ont analysé les couches souillées de six nourrissons âgés d’un an, trois nouveau-nés et dix adultes. Pour le premier groupe, ils ont constaté la présence de 36.000 nanogrammes de (PET) par gramme de matière fécale. Cette quantité est 10 fois plus élevée que celles découvertes dans les selles adultes. Du côté des premières selles, le méconium, les nourrissons avaient une concentration de PET similaire à celles des adultes.
Le média Futura Sciences explique notamment que de précédentes études ont déjà prouvé que les bébés sont très exposés au plastique, notamment celui des biberons, tapis de sol et moquettes, des tétines, jouets, tissus synthétiques, peluches… Cependant, les effets des microplastiques sur la santé sont encore incertains. Concernant le PET dans le méconium, cela pourrait être signe que les particules pourraient passer à travers le placenta.
Les chercheurs de l’étude déclarent ainsi « On a longtemps considéré que les plastiques étaient inertes et, qu’après ingestion, ils passent directement dans le tractus gastro-intestinal avant d’être excrétés dans les selles. Cependant, des recherches récentes suggèrent que les microparticules de moins de 10 micromètres peuvent traverser les membranes cellulaires et atteindre le système circulatoire ».
Plusieurs actions pourraient cependant permettre de limiter l’ingurgitation de microplastiques : préparer des biberons avec de l’eau moins chaude, privilégier des vêtements et jouets en matières naturelles ou encore passer régulièrement l’aspirateur afin d’enlever la présence de microfibres sur le sol.