Mexique : mort d’un activiste qui recherchait les étudiants disparus
Samedi, un activiste qui était parti à la recherche des 43 étudiants mexicains disparus il y a un an a été retrouvé mort non loin d'Acapulco.
On apprend que samedi dernier, Miguel Angel J., à la tête d’un groupe d’autodéfense qui œuvrait à la recherche des 43 étudiants mexicains disparus fin 2014, a été retrouvé mort aux environs d’Acapulco (Mexique). Les autorités de l’État de Guerrero ont indiqué que le corps de l’activiste a été découvert « au volant d’un taxi collectif, stationné sur le bord de l’autoroute reliant Acapulco à Mexico, à hauteur du village de Xaltianguis ».
Ce groupe d’autodéfense, comme nous l’apprend Le Monde avec AFP, avait été fondé en 2013 par ce même Miguel dans le but de répondre aux agressions des cartels. Miguel Angel J. était également actif au sein de l’Union des peuples et des organisations de l’État de Guerrero (UPOEG), d’où il menait les recherches visant à retrouver les étudiants.
Mort d’un activiste au Mexique qui luttait contre les cartels
Il avait directement pris part aux recherches auprès des familles des disparus, des recherches qui conduiront d’ailleurs à la découverte, étalées sur dix mois, de plusieurs fosses communes contenant au moins 129 corps. Mais aucun appartenant aux étudiants disparus.
Les étudiants tués par des narcotrafiquants présumés selon les autorités
Ces étudiants, âgés de 17 à 21 ans, avaient disparu le 26 septembre dernier suite à une fusillade initiée par les autorités locales et des individus armés que l’on supposait être des narcotrafiquants. Un incident qui fera six morts et 25 morts et qui s’ensuivra de la remise des 43 étudiants au cartel des Guerreros Unidos, conformément à la décision du maire de la ville (José Luis Abarca) et de sa femme. Et d’après les autorités, ces étudiants auraient péri des mains de ces narcotrafiquants présumés après avoir été considérés, à tort, comme les membres d’un cartel rival. Début décembre, le procureur général de la République Jesus Murillo Karam avait officialisé la mort d’un de ces étudiants après que l’ADN de ce dernier ait été identifié sur des restes humains. C’est à l’heure actuelle le seul étudiant ayant été retrouvé.